L'Algérie se prépare d'ores et déjà à l'après-pétrole. Premier jalon pour rompre avec la logique rentière, les énergies renouvelables. Le gouvernement a, en effet, décidé, dans le cadre de la loi de finances pour 2010, de créer un Fonds national des énergies renouvelables. Le fonds, déjà annoncé début septembre, à l'issue de l'audition du ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, par le président Abdelaziz Bouteflika, sera alimenté par 0,5% de la fiscalité pétrolière, soit 4 milliards de dinars par an et les subventions de l'Etat. Connaissant les limites des énergies fossiles, l'Algérie est plus que jamais appelée à s'orienter vers le développement des énergies renouvelables. Le pays voudrait, ainsi, porter à 15 % la part de l'énergie solaire dans la production d'électricité à l'horizon 2025. Ce qui a été réalisé dans les différents centres de recherche positionne, en effet, l'Algérie dans les normes internationales. Les efforts menés par les chercheurs des centres pour le développement des énergies renouvelables, notamment, éolienne, solaire, géothermique, la biomasse et l'hydrogène, situés à Bou Ismail et Bouzaréah ont, en effet, suscité la reconnaissance des experts en la matière, notamment allemands. C'est, d'ailleurs, dans ce cadre que des projets de production d'électricité à partir du solaire sont projetés, avec les Allemands, alors qu'une centrale hybride (gaz-solaire) d'une capacité de 150 mégawatts est en construction à Hassi R'mel, dans le Sahara. A moyen terme, l'Algérie compte produire 300 mégawatts d'électricité en utilisant des énergies renouvelables. Dans un autre contexte, et dans le cadre toujours du projet préliminaire de la loi de finances pour 2010, de nouvelles taxes sur le tabac sont prévues. Celle-ci se situent entre 6 et 8 dinars sur chaque paquet de cigarette, boîte et sachet de tabac. A en croire le quotidien électronique "toutsurlalgerie", qui déclare avoir obtenu une copie du projet, les revenus serviront à financer la sécurité sociale et les urgences médicales. Sur les huit dinars, six seront versés dans la caisse spéciale des urgences et des activités et soins médicaux et deux iront à la Caisse nationale de sécurité sociale. Cette augmentation est justifiée par le gouvernement par le fait que la prise en charge des maladies cardiovasculaires dues à la consommation du tabac coûte très cher. A noter que le projet de loi de finances pour 2010 sera soumis prochainement au Conseil des ministres. Ce projet est caractérisé surtout par la gestion rigoureuse des dépenses de l'Etat. Il prévoit la réduction drastique du budget de fonctionnement et une éventuelle augmentation du budget d'équipement. Ce projet de loi devrait consolider la loi de finances complémentaire 2009 (LFC). Lotfi C.