Les entrepreneurs nationaux imputent les mauvais résultats à un processus de fermeture et au renforcement du réseau informel. C'est l'informel qui a profité par le mode libéral de gestion. Ouvrir le marché intérieur ne signifierait-il pas que les entreprises de taille moyenne telles les PME et les PMI sont livrées aux multinationales en un combat déloyal, où les vaincues sont connues d'avance ? Mais, il y a quand même à se demander si réellement la baisse ou la disparition des importations peut être profitable à nos entreprises lancées dans la substitution aux importations ? Et d'abord, quelles importations seraient-elles susceptibles de mettre en péril nos entreprises ? Dans toutes ces déclarations, où les patrons des entreprises privées, notamment, affirment que les importations remettent en cause l'essor des productions nationales qui entrent dans le processus de substitution aux importations, la question pourrait se poser de savoir dans quels secteurs serait-il possible de produire en concurrence avec les multinationales et à quelle échéance cela serait possible Si on suit le cheminement de la logique de protection de nos entreprises, il faudrait complètement changer les règles du jeu économique et refuser d'aller vers une véritable économie de marché qui met tout en compétition, sachant en plus que le modèle économique suivi actuellement ne peut pas assurer le développement qui devrait être l'objectif poursuivi prioritairement. Si l'on suit le raisonnement du patronat, ou si l'on prolonge sa pensée, les entreprises nationales issues des deux secteurs, public et privé, seront dans l'obligation, à terme, de déposer leurs bilans, alors qu'elles sont celles qui produisent de la richesse et qui créent des emplois.On sait tous que l'emploi et le logement sont considérés comme des éléments liés à la sécurité nationale, et qu'il faudrait les aborder sous cet angle. Ils sont prioritaires et doivent être intégrés dans une logique d'obligation des résultats. N.B