" Nous avons un projet cohérent. Un débat avec les partenaires sociaux et politiques pour conjuguer nos efforts et tenter une véritable sortie de crise est nécessaire(…) Tous sont invités au dialogue ", a déclaré le Dr. Saïd Sadi, président du RCD, hier. Comme il fallait bien s'y attendre, les formations politiques se réveillent, d'un sommeil profond, à l'approche, sinon, à la veille même ? des élections législatives qui se dérouleront le 17 mai. La démarche qui semblerait être la plus appropriée, aux yeux des chefs des formations politiques, en continuelle érosion avec le temps repose sur un éventuel consensus. Ce afin, d'essayer de contrer les trois principales formations politiques majoritaires et qui elles-mêmes se sont déjà constituées en coalition qui fonctionne bien jusqu'à présent. " Nous devons absolument apprendre à nous écouter pour savoir ce qui peut se faire ensemble dans les cinq prochaines années ", renchérit le Dr Sadi, l'invité de l'émission "En toute franchise ", de la Chaine III. Ironie du sort, le tout fraîchement réélu président du RCD, à l'occasion du IIIe congrès, appelle au consensus alors que ses rangs se vident au rythme de graves hémorragies. Avant lui, samedi soir, M. Moussa Touati, le président du Front national algérien, défend comme il peut, que des élections libres et transparentes nous feraient voir un FNA, beaucoup plus grand qu'on ne le croit ! Dans le camp de l'opposition islamiste, M. Abdallah Djaballah est entièrement sur les nerfs, puisqu'il est tout simplement interdit de prendre part à ce rendez-vous électoral du 17 mai prochain, suite aux graves soucis…d'ordre interne ! Ainsi donc, l'opposition politique, qui éprouve toutes les peines du monde à se cristalliser faute de programmes cohérents et réalistes, est à l'afflux des sujets à polémiques, qui alimentent l'actualité nationale de par leur importance ; naturellement, pour en faire des angles d'attaques, des fers de lances projetés vers un électorat vraisemblablement désabusé. L'intervention du Dr. Sadi est intéressante dans la mesure où le revirement aura été commencé avec le lâchage de la "rupture" au profit d'une "pluralité" à vocation à explorer au mieux les possibilités des solutions qui s'offrent à un pays en vue de parvenir au consensus et non à mener au déchirement ou à l'exclusion. Prémonitoire, le chef du RCD va encore loin : " le destin de l'Algérie se joue sur une durée de 07 ans… ! ". Le temps n'a jamais été plus important. Dans l'empressement, puisque deux mois seulement nous sépare des législatives, les participants parmi l'opposition, comptent encore mettre les promesses au conditionnel. C'est le cas de M. Touati, s'agissant des hauts responsables binationaux, et du Dr. Sadi concernant les " fort probables arrière-pensées ", qui seraient derrière la destruction du groupe Khalifa, sans jamais avoir tenté de récupérer ses biens et les restituer en tant que ceux de l'Etat. L'autre souci, posé avec acuité par les futurs participants, est le rôle qui incombe aux petites collectivités en tant que vecteur de base du développement économique. Le mode de gestion des affaires des citoyens allant, à l'échelle niveau planétaire, vers la décentralisation de la décision pour permettre l'expression des volontés et des initiatives locales…