Le Comité monétaire et financier international a tenu sa vingtième réunion à Istanbul le 4 octobre 2009, sous la présidence de M. Youssef Boutros-Ghali, ministre des Finances de l'Egypte. M. Boutros-Ghali a indiqué, lors de la réunion, que les actions à mener pour assurer une reprise durable et la stabilité financière ont été prises de façon décisive et concertée par les pouvoirs publics, les premiers signes de reprise ont fait leur apparition. Aussi, M Boutros-Ghali a affirmé qu'il s'engage à continuer d'appliquer des politiques budgétaires, monétaires et financières propres à favoriser cette évolution jusqu'à ce que la reprise soit durablement installée. Il a ajouté qu'il se tient prêt à prendre, le cas échéant, de nouvelles mesures pour réamorcer le crédit, rétablir les emplois disparus et regagner le terrain perdu dans la lutte contre la pauvreté. Par ailleurs, le ministre a indiqué que les résultats du Sommet du G-20 ont été positifs à Pittsburgh et a tenu à faire appuyer l'engagement pris à cette occasion de concevoir des politiques propices à une croissance solide, soutenue et équilibrée de l'économie mondiale. Compte tenu du rôle central du FMI dans la surveillance bilatérale et multilatérale, M. Boutros-Ghali a fait une demande afin d'aider aux évaluations mutuelles du G-20 en procédant à une analyse prospective pour déterminer si, collectivement, les politiques économiques sont compatibles avec une évolution soutenable et équilibrée de l'économie mondiale. S'agissant de la réforme de la gouvernance, le ministre a déclaré qu' il est indispensable de procéder à la réforme des quotes-parts pour accroître la légitimité et l'efficacité du FMI. "Nous soulignons que le FMI doit demeurer une institution reposant sur un système de quotes-parts", a-t-il ajouté dans ce sens. D'autre part, le rôle de surveillance et la mission exercée par le FMI ont été considérablement améliorées, notamment par le lancement de l'exercice d'alerte avancée FMI-CSF et le renforcement en cours des volets financier et transnational de son travail d'analyse. "Nous demandons au FMI de mettre en œuvre rapidement le cadre assoupli du programme d'évaluation du secteur financier (PESF) en veillant à ce que cela se traduise par une surveillance macro financière plus poussée et une meilleure prise en compte de cette évaluation dans la surveillance bilatérale", a-t-il insisté. De façon générale, la crise a montré qu'il y avait lieu de procéder à un réexamen de la mission du FMI. Ainsi, dans se sens, M. Boutros-Ghali a demandé au FMI de réexaminer sa mission de manière à y inclure l'ensemble des politiques macroéconomiques et financières qui influent sur la stabilité mondiale et de remettre au CMFI un rapport à ce sujet d'ici à la prochaine assemblée annuelle. Aussi, il a tenu à remercier les pays membres qui se sont engagés à fournir temporairement des ressources au FMI, ce qui a permis de plus de tripler sa capacité de prêts pour faire face à la crise et saluer également l'accord attendu sur un NAE renouvelé et plus souple, d'un montant augmenté de plus de 500 milliards de dollars, qui sera réexaminé à la lumière du résultat de la quatorzième révision générale des quotes-parts. Dans le contexte de ce réexamen, le FMI devrait conduire une réflexion sur le montant et la composition des ressources dont il doit disposer pour rester capable, à long terme, de répondre aux besoins des pays membres, en tenant compte du statut du FMI en tant qu'institution reposant sur un système de quotes-parts. En outre, le FMI devrait continuer à renforcer sa capacité d'aider les pays membres à faire face à leurs problèmes de balance de paiements, dus notamment à l'instabilité financière, et réduire le besoin qu'ils ressentent d'accumuler des réserves excessives. Synthèse Nassim I.