La nécessité d'une maîtrise des mécanismes de gestion du fonds de la zakat a été soulignée, jeudi à Annaba, par le ministre des Affaires religieuses est des Wakfs, M. Bouabdallah Ghlamallah, qui a notamment insisté sur le remboursement des crédits octroyés. S'exprimant au cours du séminaire international sur “l'islam, l'environnement et le développement durable”, organisé par son département en collaboration avec l'agence allemande GTZ, le ministre a suggéré, dans ce contexte, de bénéficier de l'apport technique de cette dernière pour une meilleure maîtrise des procédures de remboursement des crédits “en vue de permettre au fonds de la zakat de profiter au plus grand nombre”. M. Ghlamallah qui présidait la clôture des travaux, a souligné qu'”une bonne gestion du fonds de la zakat est tributaire de la maîtrise des techniques afférentes au micro crédit destiné à l'investissement productif” et a ajouté que ce fonds est destiné à constituer une “source permanente de financement et de promotion de petits investissements”. Par ailleurs, les participants à cette rencontre internationale, ouverte mercredi, ont recommandé, à l'issue de leurs travaux, “la généralisation de l'expérience de Annaba en matière d'implication de la mosquée dans le changement des mentalités et des attitudes envers l'environnement”, et “l'association des citoyens dans les actions d'embellissement du cadre de vie”. Ils ont également recommandé d'intensifier la collaboration avec les partenaires internationaux et régionaux dans le domaine de la gestion du fonds de la zakat et des micro crédits. La seconde journée des travaux du séminaire a été également marquée par des interventions consacrées aux domaines d'intervention de GTZ en Algérie, ainsi qu'à la question de l'amélioration des capacités compétitives des microentreprises. Dans ce contexte, M. Ahcène Belahcène, expert en matière de financement des microentreprises, a souligné que des initiatives ont été expérimentées pour lancer des unités dans les domaines de la tapisserie traditionnelle et des teintures naturelles. Un autre expert dans ce domaine, M. Amor Bazemelal a exposé l'expérience menée dans la wilaya de Ghardaïa concernant la moucharaka, une formule de financement fondée sur la participation. Il a souligné, dans ce contexte, que la nouvelle formule consiste à monter un financement de proximité destiné à soutenir des activités en cours. A Ghardaïa, a précisé le même intervenant, cette formule, qu'il souhaite voir généralisée à d'autres wilayas, a permis de soutenir 40 entreprises avec la contribution des notables de la ville. A cette occasion, 15 bénéficiaires ont reçu des aides du fonds de la zakat, au titre de l'année 2009, pour la création de microentreprises dans la wilaya de Annaba. Le ministre devait prendre connaissance, à cette occasion, du projet de la grande mosquée de Annaba. Il a insisté à ce sujet sur l'importance de lui réserver un style architectural conforme au patrimoine arabo-maghrébin, en prévoyant des oeuvres pour financer la gestion de ce futur lieu du culte. N. I.