Le docteur et expert international, Abderrahmane Mebtoul a affirmé, lors de son passage à la Chaîne de télévision Al Djazeera, diffusé le 20 octobre 2009 que «l'Algérie connaît un cadre macro-économique relativement stabilisé». En effet, il est indéniable que la politique monétaire suivie par le gouvernement algérien depuis 1996, date de l'ajustement structurel suite au rééchelonnement de 1994 (cessation de paiement) a permis de contenir l'inflation, rappelant le taux d'inflation qui approchait les 30% en 1998 et a permis de le réduire à 4,5% en 2008, certainement supérieur à 5% en 2009, du moins selon les officiels, certaines institutions internationales donnant environ 12% dans une enquête sur la région Mena. Comme cela a permis de réduire l'endettement du pays où le principal en 2009 est inférieur à 4 milliards de dollars avec une baisse substantielle du service de la dette qui prenait toujours entre 1996/1997 plus de 70% des recettes d'exportations et ce grâce au remboursement anticipé de la dette extérieure. Ainsi, le docteur a déclaré que «les expériences historiques montrent clairement que le cadre macroéconomique stabilisé est éphémère sans de profondes réformes micro économiques et institutionnelles qui seules permettent une croissance durable. Car, cette situation financière a été permise depuis 2000 grâce au cours élevé des hydrocarbures (en rappelant que l'Algérie a environ 1% des réserves mondiales de pétrole et 3% en gaz devant donc aller vers l'épuisement) et non pas grâce à la gouvernance interne et donc une politique socioéconomique hors rente : pour preuve les exportations hors hydrocarbures entre 1996/2009 représentent moins de 3% du total dont plus de 70% de déchets ferreux et semi-ferreux». Par ailleurs, en ce qui concerne le rapport du gouverneur de la Banque d'Algérie présenté devant le Parlement le 15 octobre 2009, l'expert international a montré clairement que «la crise économique mondiale a atteint l'Algérie indirectement contrairement aux anciens discours euphoriques passés». Certes, «les recettes pétrolières/gazières selon le gouvernement pourraient atteindre 40 milliards de dollars au cours moyen de 70 dollars le baril, le prix de cession du gaz étant indexé sur celui du pétrole (une baisse de 50% environ par rapport à 2008) qui s'ajoutent aux réserves de change estimées à 144 milliards de dollars, l'Algérie ne devrait donc pas connaître de problèmes de financement pendant au moins trois années», a-t-il ajouté. Il a affirmé, d'autre part, que cela est «sous réserve de la stabilisation du dollar et de l'inflation mondiale, ayant également des répercussions sur la valeur des importations algériennes (60% en euros) et sur la valeur des réserves de change libellées en dollar». En outre, le docteur Mebtoul a précisé que «l'Algérie a toutes les potentialités matérielles et surtout humaines pour être un pays pivot au niveau de l'espace euro- méditerranéen et arabo-africain. Mais comme précisé précédemment il s'agit de bien cerner les vrais enjeux futurs de l'économie algérienne qui sont des problèmes de développement. De plus, comment passer d'une économie de rente à une économie productive donc comment enclencher une production et exportation hors hydrocarbures, passant nécessairement par une plus grande cohérence et visibilité dans la politique économique et donc une gouvernance rénovée». Nassim I.