L'agence du bassin hydrographique "Algérois-Hodna-Soummam" (ABHA) et son homologue française de Seine-Normandie (AESN), ont signé, hier à Gisors, au nord de la France, leur second accord de jumelage. Le directeur de la planification au ministère des Ressources en eau, M. Lounis Maouche, le directeur général de l'ABHA, M. Mekki Abrouk d'une part, et, pour la partie française, M. Guy Fradin, directeur général de l'AESN, ont signé cet accord. M. Lounis Maouche a indiqué que cet accord traduit "un échange d'expériences, et implique un transfert de savoir-faire dans le domaine de la gestion intégrée et durable de l'eau". La délégation algérienne avait aussi rencontré, mardi, au Salon international du machinisme, la ministre française de l'Ecologie, de l'Environnement et du Développement durable, Mme Nelly Olin, qui s'est déclarée "enchantée de cette coopération". De son côté, M. Abrouk, a souligné l'importance de ce jumelage "avec une agence qui a 40 ans d'expérience " dans la gestion intégrée des ressources en eau. "Nous allons bénéficier de nouveaux transferts de savoir-faire dans divers domaines de cette activité, notamment en ce qui concerne la gestion des redevances ou encore la lutte contre la pollution industrielle de l'eau", a-t-il souligné. Dans le domaine des redevances, il a évoqué les efforts entrepris dans ce domaine au niveau de son bassin, précisant, par exemple, que "pour les six premiers mois de l'année 2006, dans l'Algérois uniquement, on a pu recouvrer les redevances pour six millions de mètres cubes d'eau consommés par les usagers non-raccordés au réseau public". "On a constaté que cela a amené les usagers à procéder à des économies d'eau", évitant notamment son gaspillage, a ajouté M. Abrouk. "Nous menons aussi de nombreuses démarches pour amener les industriels à adhérer à la lutte contre la pollution, le recyclage des eaux usées, ce qui est entamé pour l'Algérois. Cette année 2007, nous allons procéder au recensement des unités industrielles concernant le Hodna et la Soummam", a-t-il indiqué. Pour sa part, le DG l'AESN agence basée à Nanterre, en région parisienne, M. Guy Fradin a apprécié "le souci algérien d'une gestion intégrée des ressources en eau et la lutte contre la dégradation de cette richesse", estimant cette expérience comme "enrichissante". "Il y a un intérêt mutuel" dans la consolidation du partenariat entre les deux pays, a-t-il ajouté, notant que le renouvellement de l'accord de jumelage avec l'agence algérienne de l'eau "Alger-Hodna-Soummam" (ABHA), "est d'une grande importance" qui vient aussi "confirmer les liens forts qui marquent les relations entre les deux pays". Ce partenariat permet "la mise en place d'une coopération effective sur la gouvernance par bassin, la communication et l'éducation à l'eau, la gestion des données et le droit des redevances". L'AESN a indiqué que "le nouvel accord de jumelage vise un programme de travail 2007-2009 centré sur la perception des redevances, l'état des milieux aquatiques, les systèmes d'informations géographiques et la communication dédiée à l'eau".
Ce jumelage, impliquant des missions d'expertise et de formation de part et d'autre, est appuyé depuis 2005 par le programme européen "Twinbasin" qui soutient les transferts de savoir-faire. Dans ce cadre, 18 agences de différents pays sont jumelées. L'accord de jumelage algéro-français a bénéficié d'une enveloppe pour financer des opérations de formation et le déplacement de techniciens. A noter que les deux parties ont déjà signé en décembre 2003 leur premier accord.