Quel espace géopolitique, ou géoéconomique serait-il disponible à avancer sous forme d'intégration des pays membres, dont l'Algérie bien sûr, pour une intégration et un système politique qui confierait de larges prérogatives à des institutions supranationales? Il n'y pas longtemps de cela, les attentions étaient portées, l'Union Méditerranéenne que portait comme projet le président Sarkozy. Le président français avait, au début, séduit les pays qui n'arrivaient pas à se trouver un espave d'intégration vraiment disponible. L'UMA a été et demeure toujours une chimère, La Ligue arabe en a été une également, et quant à l'Union africaine, l'amiral français, invité en Algérie, avait affirmé dans une conférence, qu'à sa connaissance il n'y a eu aucune étude de stratégie dans le monde fondée sur le thème des Etats-Unis d'Afrique. L'UMA devrait faire partie du monde arabe si celui-ci arrivait à surmonter les obstacles qui lui interdisaient jusqu'à ce jour d'évoluer vers la forme d'une entité concrète. Au début, au lancement de l'idée de créer et de donner un contenu concret à l'UMA, tout le monde y croyait et attendait la carte d'identité unique pour tout le maghreb. C'était le guide libyen qui en avait fait la promesse car c'était lui qui en avait fait l'annonce. Nous avions pensé également que le président Sarkozy pouvait être maître de ses propos quand il avait dit qu'il avait comme projet de créer l'Union méditerranéenne. Nous devions aller vers une intégration des économies méditerranéennes sur l'exemple de l'Union européenne sans la possibilité que celles-ci soient coordonnées par de institutions supranationales.D'abord, cela ne pourrait pas s'appeler intégration économique, car la conception même d'une intégration suppose l'existence d'institutions de coordination de contrôle, l'acceptation de se soumette à une discipline collective telle par exemple l'obligation de limiter le déficit public à un seuil fixé par rapport au PNB. Si au début, il pouvait être espéré que le projet du président français serait grandiose, d'autant qu'il ne pouvait que l'être car porté durant la campagne électorale et qu'il se devait d'être à la hauteur d'une ambition pour un pays, une puissance qui n'est pas de la dimension des Etats-Unis, mais qui peut prétendre à des intérêts planétaires, ce même projet a fini quand même par décevoir. On n'en parle plus, et de l'Union méditerranéenne, et même de ce qui lui a succédé, à savoir l'UPM. N.B