La croissance économiue chinoise devrait dépasser 10% au 4e trimestre, soutenue par l'augmentation des exportations et de la consommation intérieure, indique un rapport publié hier par la Banque de Construction de Chine. Selon ce rapport, la croissance économique chinoise devrait atteindre 8,3% en 2009, contre 8,2% prévu par la Banque asiatique en septembre, et 8,1% prévu par HSBC cette semaine. Avec la reprise économique, la confiance des investisseurs et des consommateurs devrait augmenter au quatrième trimestre, ce qui simulera le rétablissement de l'économie. Le Bureau national des Statistiques a fait savoir la semaine dernière que l'indice d'achat chinois avait augmenté à 55,2% en octobre, soit une hausse de 0,9% par rapport au mois précédent, signe de la croissance de l'économie. Les pays développés ayant montré des signes accrus de reprise économique, les exportations chinoises devraient atteindre un surplus commercial prévu de 250 milliards de dollars cette année, analyse le rapport. Les ventes d'automobiles ont atteint 5 millions d'unités au cours des neuf premiers mois grâce aux réductions de taxes et aux mesures de relance économique, indiquant que la demande intérieure chinoise augmente rapidement. Malgré une croissance économique de 8,9% au troisième trimestre, la reprise économique n'est pas encore solide et il existe encore beaucoup d'incertitudes. Le gouvernement devra maintenir une politique monétaire relativement souple et éviter de prendre des mesures de relance trop prématurées, suggère le rapport. Notons également que selon Jim O'Neill, économiste en chef chez la banque d'investissement Goldman Sachs (GS), la Chine a enregistré des progrès remarquables au cours de la décennie écoulée grâce à sa balance commerciale fortement excédentaire, mais aujourd'hui elle se tourne vers sa demande intérieure pour alimenter sa croissance. Interrogé par Xinhua, M. O'Neil, le premier à avoir employé, en 2001, le surnom de "BRIC" pour désigner collectivement la China, l'Inde, la Russie et le Brésil, a estimé que la Chine pourrait être "la plus grande économie au monde" d'ici 2027, avec un PIB de 21.000 milliards de dollars, et une consommation intérieure de 10. 000 milliards, soit la moitié de son PIB. Goldman Sachs table cette année sur une croissance de 9,4% du PIB chinois, et de 13,3% de sa demande intérieure, avec des chiffres encore plus élevés attendus pour ces deux statistiques en 2010. En revanche, le taux de croissance annuel moyen du PIB chinois devrait se limiter à 7,7% entre 2011 et 2020, et se réduire progressivement au cours des décennies suivantes, a indiqué M. O'Neil lors d'une conférence de presse, citant les prévisions d'un rapport de Goldman Sachs. Interrogé sur les défis majeurs susceptibles d'entraver la croissance économique chinoise, M. O'Neil a estimé que la demande intérieure était un paramètre si important que la Chine devrait continuer d'y investir davantage d'efforts. Un système de sécurité sociale élaboré serait une autre priorité, a-t-il ajouté. Helen Qiao, économiste chinoise au sein de Goldman Sachs, y estime que l'économie chinoise pourrait avoir besoin de beaucoup de temps pour réorganiser et rééquilibrer ainsi sa structure. "Le taux d'épargne chinois pourrait baisser de 5 points de pourcentage d'ici 2015, et de 12 points de pourcentage encore entre 2015 et 2025, ce qui constitue un signe encourageant pour la progression de la consommation", précise Mme Qiao dans ce rapport "Perspectives macroéconomiques mondiales et chinoises". Les statistiques montrent que le PIB de la Chine s'est élevé en 2008 au troisième rang mondial, derrière les États-Unis et le Japon. Par ailleurs, la contribution de la Chine à la croissance économique mondiale s'est élevée à 22%, détrônant ainsi les États- Unis à la première place. Ce chiffre pourrait atteindre les 50% cette année.