L'opération de l'effacement des dettes des agriculteurs suit son cours et tire à sa fin. C'est la précision donné, hier, par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa, qui était l'invité de l'émission " en toute franchise " de la Chaîne III de la Radio nationale. Il a affirmé que "sur les 41 milliards de dinars, 38 milliards de dinars ont déjà été rachetés par le Trésor public" et d'ajouter que "les agriculteurs concernés ont reçu les informations nécessaires. Il reste donc 3 milliards de dinars au niveau de la Badr". En effet, l'Etat a décidé au mois de février dernier, d'effacer toutes les dettes contractées par les agriculteurs et les éleveurs. Cette décision a été annoncée par le chef d'Etat à partir de Biskra. "L'Etat a décidé d'effacer totalement les dettes des agriculteurs et des éleveurs et c'est le Trésor public qui rachètera ces dettes", a affirmé M. Bouteflika. Le chef de l'Etat a souligné que cette mesure devrait "encourager le monde agricole à fournir l'effort intense attendu de lui pour moderniser l'activité et augmenter ses diverses productions". Sur un autre chapitre, le ministre a abordé les priorités de son secteur, notamment en ce qui a trait à la sécurité alimentaire et la grande importance accordée par son département au renouveau agricole, basé sur la création d'un environnement incitatif et d'un système de régulation des produits de large consommation. Pour ce qui est de l'environnement incitatif, le ministre a insisté sur les crédits sans intérêt alloués aux agriculteurs, les crédits leasing pour la mécanisation agricole, outre l'exonération de la TVA pour les intrants et le renforcement des organisations professionnelles et interprofessionnelles, a-t-il ajouté. Le ministre a, d'autre part, abordé les programmes d'intensification de la production des céréales, des légumes secs, de la pomme de terre, de la tomate industrielle, du lait et des viandes, soulignant l'importance de la généralisation des systèmes économiseurs d'eau, du développement des ressources alimentaires du cheptel, de la prise en charge de la question des semences et plants et la résorption de la jachère. Par ailleurs, M. Benaïssa a insisté sur la nécessité de sécuriser et stabiliser les marchés des produits de large consommation, notamment les céréales, le lait, les huiles, les viandes, la pomme de terre et de renforcer les instruments nécessaires à la régulation des capacités nationales d'entreposage des produits agricoles et à la conservation des viandes. Il a rappelé que même si l'Etat a soutenu les différentes filières agricoles et les produits alimentaires importés, il attend "une production et des prix raisonnables au niveau du marché pour mettre fin à toutes les spéculations que connaît le secteur " Pour Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, la situation est acceptable mais beaucoup reste à faire. "Les résultats de la saison agricole 2008-2009 sont acceptables, voire bons par rapport à ceux enregistrés durant les dernières années mais ils restent, néanmoins, en deçà de nos aspirations". Nassima B