Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ramin Mehman-Parast, a indiqué que des stratégies "concrètes" étaient nécessaires pour l'application des conditions du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), a affirmé la chaîne de télévision satellitaire locale Press TV. "Ces stratégies offriront une garantie (d'épanouissement) aux Etats signataires ou non du traité", a affirmé le porte-parole. "En retour, pour leurs engagements, les signataires du TNP demandent leurs droits (à jouir d'une énergie nucléaire pacifique" mais les pressions politiques (exercées) de certains pays ... les empêchent d'exercer leurs droits", a-t-il ajouté. Le représentant permanent iranien à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Ali Asghar Soltanieh a indiqué samedi que l'Iran espérait que le sommet international sur le désarmement et la non-prolifération à Téhéran ouvrirait la voie à une réforme du TNP. "Nous espérons que la conférence à Téhéran ouvrira effectivement la voie à des discussions sur la révision du TNP à New York", a déclaré Soltanieh cité par Press TV. Notons par ailleurs que le chef du programme nucléaire iranien a affirmé hier que le président Mahmoud Ahmadinejad n'avait pas encore approuvé l'emplacement de ses nouveaux sites d'enrichissement d'uraniumn démentant des propos faits en ce sens par un conseiller du chef de l'Etat. "L'emplacement des nouveaux sites n'a pas encore été fixé. Après accord du président, il y aura une décision" pour commencer les travaux, a déclaré Ali Akbar Salehi, chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), cité par l'agence Ilna. Lundi, Mojtaba Samareh Hachémi, conseiller spécial de M. Ahmadinejad, avait affirmé que le président iranien avait approuvé plusieurs sites pour l'installation de nouvelles usines d'enrichissement d'uranium malgré les menaces de sanctions. Les Etats-Unis avaient mis en doute ces affirmations, estimant que les déclarations de Téhéran ne correspondent pas toujours à la réalité de son programme nucléaire. Le 22 février, M. Salehi avait indiqué que son pays entamerait dans l'année la construction de deux nouveaux sites d'enrichissement d'uranium "qui auront chacun la même capacité" que celui de Natanz (centre). Natanz, la seule usine d'enrichissement d'uranium en Iran, peut en principe accueillir jusqu'à 50.000 centrifugeuses mais n'en abrite pour l'instant que 8.610 selon le dernier rapport de l'AIEA publié en février. M. Ahmadinejad avait annoncé fin novembre la décision de construire dix nouvelles usines d'enrichissement, en réponse à une résolution de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) condamnant l'Iran pour sa politique nucléaire.