Augmentation du SNMG, fixé à 15 000 DA dorénavant, et suppression de la retraite anticipée, sont les principaux points qui touchent directement le travailleur algérien. La 13e réunion tripartite, dont les travaux ont pris fin dans la matinée de jeudi, a permis au trois partenaires (gouvernement, patronat et UGTA) de trancher sur une multitude de questions liées à la vie socioéconomique du citoyen et du pays. Le relèvement du SNMG tant attendu par les travailleurs algériens a enfin été décidé. Le Salaire national minimum garanti est donc passé de 12 000 à 15 000 dinars. Cette augmentation de l'ordre de 25% entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2010. La tripartite a décidé, en outre, de poursuivre la réévaluation des rémunérations des fonctionnaires par la finalisation des régimes indemnitaires, assurant que "(...) quelle que soit la date de promulgation du décret relatif au régime indemnitaire de chacun des corps de fonctionnaires, les nouvelles indemnités seront versées avec un effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008". Quant aux rémunérations dans le secteur économique, les trois partenaires, tout en réitérant leur attachement aux principes consignés dans le Pacte national économique et social, ont convenu de "la mise à jour des conventions de branche dans le secteur public et de la convention collective cadre dans le secteur privé". A cet effet, des négociations seront conduites durant l'année 2010 pour la mise à jour des conventions de branche, y compris en ce qui concerne les rémunérations des travailleurs, dans le secteur économique public. Ainsi l'UGTA et les organisations patronales entameront, de leur côté, en 2010, une renégociation de la convention collective cadre dans le secteur économique privé. A noter aussi que la tripartite a consacré un "débat exhaustif" à la question du pouvoir d'achat. l'UGTA a insisté sur la "nécessité d'améliorer le pouvoir d'achat de l'ensemble des travailleurs", mettant en avant l'augmentation du coût de la vie et la poussée de l'inflation. La rencontre tripartite a également décidé de mettre fin au dispositif de départ à la retraite sans condition d'âge, institué par l'ordonnance du 31 mai 1997. Le gouvernement a rappelé que cette ordonnance a été adoptée, alors que le pays était confronté aux conséquences du programme d'ajustement structurel, pour atténuer les conséquences des fermetures d'entreprise et les compressions d'effectif. L'UGTA et les organisations patronales ont, à l'unanimité, confirmé leur accord pour qu'il soit mis fin au dispositif de départ à la retraite sans condition d'âge. Ce dispositif a bénéficié, de 1997 à ce jour, à près de 400 000 travailleurs pour un coût de plus de 360 milliards de DA, a-t-on précisé. Ceci dit, l'âge de départ à la retraite est fixé à 55 ans pour la femme et à 60 ans pour l'homme. Un groupe de travail sera présidé par le représentant du ministère chargé de la sécurité sociale et auquel prendront part un représentant de l'UGTA et de chacune des organisations patronales. La réunion de la tripartite a aussi décidé de discuter du calendrier de mise en oeuvre de la prise en charge des allocations familiales par les employeurs dans un esprit de "solidarité effective" entre les partenaires économiques et sociaux. A cet effet, le gouvernement a confirmé à ses partenaires qu'il n'envisage pas une "démarche précipitée" ou de "nature à freiner l'épanouissement" des petites et moyennes entreprises locales qu'il entend, d'ailleurs, "soutenir", a affirmé le communiqué final de la tripartite. Un groupe de travail tripartite sera mis sur pied et sera présidé par un représentant du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Ce groupe présentera ses conclusions et recommandations sur cette question au cours de l'année 2010. D'ici là, le gouvernement continuera de prendre en charge les allocations familiales. Nassima Bensalem