L'Algérie et la Tunisie ont signé, avant-hier à Tunis, un accord portant délimitation des frontières maritimes entre les deux pays. Selon le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, la rencontre d'avant-hier, "traduit la volonté politique sincère des présidents des deux pays et leur attachement à consacrer la tradition de concertation et de coordination permanente entre l'Algérie et la Tunisie en vue de hisser les relation de coopération à un niveau exceptionnel". Ainsi, c'est "l'occasion de passer en revue la coopération bilatérale et d'échange de vues sur des questions d'intérêt commun dans l'espace maghrébin, arabe, africain et méditerranéen". Aussi, le ministre a rappelé que cette rencontre intervenait quelque temps seulement après la tenue du comité de suivi entre les deux pays, qui s'était attelé à faire le point sur la mise en œuvre des décisions, des recommandations et des programmes d'action adoptés par la grande commission mixte lors de sa 17e session. Il a affirmé que "l'Algérie a entamé la finalisation des procédures de ratification de l'accord commercial préférentiel signé entre les deux pays". Il a indiqué que cet accord est "susceptible de relancer une nouvelle dynamique économique et réunir les conditions idoines en vue d'augmenter le volume des échanges commerciaux entre les deux pays et renforcer le partenariat entre les opérateurs économiques et les hommes d'affaires". Par ailleurs, le ministre a affirmé que la création d'un mécanisme de réflexion et de prospection consacré à la coopération entre l'Algérie et la Tunisie constituait un nouveau jalon dans la coopération bilatérale. Dans une allocation prononcée à l'occasion de sa visite en Tunisie, M. Medelci a précisé que "ce mécanisme permettra de faire le point sur le processus de coopération bilatérale et identifier ses points forts et ses points faibles en vue de son élargissement". Le rôle et l'importance de ce mécanisme "réside dans les analyses et les visions prospectives qu'il mettra à notre disposition et qui nous permettront de conférer davantage d'efficacité et de dynamisme aux secteurs prioritaires dans les programmes conjoints en matière de développement économique et social et de définir les contours de l'avenir prometteur", a affirmé le ministre. Par ailleurs, il a souligné que "les deux pays étaient parvenus à la mouture finale de l'accord portant délimitation des frontières maritimes, mettant en exergue la volonté qui anime les dirigeants des deux pays, les Présidents Abdelaziz Bouteflika et Zine El Abidine Ben Ali, de clore le dossier des frontières maritimes après le règlement de la question des frontières terrestres entre les deux pays au début des années 80 en vue de préserver les intérêts, la sécurité et la stabilité des deux pays". S'agissant de l'Union du Maghreb arabe (UMA) dont la coopération algéro-tunsienne représente "l'un de ses piliers", M. Medelci a souligné qu' "il est nécessaire de conjuguer les efforts pour poursuivre la réalisation de ce projet civilisationnel avec détermination et conviction", car il représente, a-t-il dit, "un élément de stabilité et la voie vers la complémentarité et l'intégration pour faire face aux défis qui s'imposent à nous aujourd'hui". Sur le plan arabe, le ministre a réitéré "la solidarité de l'Algérie et son soutien au peuple palestinien pour le recouvrement de ses droits légitimes et l'établissement d'un Etat indépendant avec pour capitale Al Qods". Concernant l'Irak, M. Medelci a souligné que l'Algérie "suit avec grand intérêt"les développements de la situation dans ce pays et "espère que l'Irak puisse surmonter la crise et renforcer ses institutions constitutionnelles afin de restaurer la sécurité et la stabilité". L'Algérie suit également, a ajouté M. Medelci, les efforts arabes et africains visant à aider le Soudan dans le règlement de la crise du Darfour, et l'instauration de la paix dans le sud du pays. Selon M. Medelci, "l'Algérie salue la formation par les parties libanaises d'un gouvernement d'unité nationale et la poursuite du dialogue national comme moyen "incontournable pour faire sortir le Liban de la crise", elle est "pleinement disposée à apporter son aide et son soutien à ce pays". Zineb B.