Le président Konan Siméon : "On ne peut être très optimiste en remplaçant Saint Pierre par Saint Paul pour obtenir la paix " " Le silence de notre mouvement pendant et après la signature de l'accord du dialogue direct, n'est ni une démission, ni une fuite de responsabilité ", a dit Siméon Konan, président de Initiatives Pour la Paix (IPP). Pour lui, son organisation a toujours fait de la réconciliation son cheval de bataille. Dès lors, tout ce qui entre dans le rapprochement, les contacts entre les différents protagonistes est à saluer. "Le dialogue direct", contrairement à ce que beaucoup croyaient, présentait quelques éléments susceptibles de garantir un accord acceptable. Blaise Campaoré, a contrario, était le mieux indiqué pour aider la Côte d'Ivoire à sortir de la crise. C'est pourquoi, Konan Siméon, se félicite et encourage tous ceux qui ont pris une part active à l'élaboration de cet accord. Cependant, IPP trouve des raisons d'être peu enthousiaste. Parce que, martèle le président, cela fait plusieurs accords auxquels dont l'application n'a pas été effective sur le terrain. Comme proposition IPP suggère, pour arriver à une solution durable, l'implication de toutes les forces vives de la société dans l'application de l'accord issu du dialogue direct. Mais, le dialogue direct étant terminé, il y aura quelques aspects techniques concernant, par exemple, l'armée intégrée qui fera l'objet de discussions. Le souhait du président et son mouvement est de parvenir résolument aux élections. Or, changer les animateurs du cadre actuel peut avoir des effets néfastes sur la suite des du programme de sortie de crise. " On ne peut pas être très optimistes en remplaçant saint Pierre par saint Paul et penser trouver la solution à la crise ivoirienne. Le changement des hommes n'est pas la solution idoine", a précisé Siméon Konan, parlant de la polémique de la nomination ou non d'un nouveau Premier ministre, qui a cours, et la formation d'un nouveau gouvernement. De son avis, si un nouveau locataire arrive à la Primature, celui- ci va mettre du temps à s'approprier les leviers de commande pendant au moins cinq mois. Toutefois, s'il est d'accord sur l'issue du dialogue direct, pour lui, celui-ci n'a pas été direct autant que cela, puisque tous les acteurs politiques n'ont pas été impliqués. Par contre, l'apport des présidents Aimé Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara, est une bonne chose. Aussi, plusieurs éléments de la 1721 cadrent bien et figurent dans cet accord du dialogue direct. Il s'agit : " du désarmement, la réunification du pays, de redéploiement de l'administration, l'identification et des élections ".