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La tripartite de tous les espoirs
La 13e session marque la fin de l'année 2009
Publié dans Le Maghreb le 28 - 12 - 2009

S'il y a une date qui a marqué la fin de l'année 2009, en Algérie, et qu'on voudrait retenir, c'est bien la tenue de la tripartite, dans sa 13e session. En exécution de la décision annoncée par le président de la République au début de l'année pour sa réévaluation, le SNMG sera, en effet, augmenté de 25% à partir du 1er janvier 2010 et évoluera ainsi de 12 000 DA à 15 000 DA par mois. La tripartite a, ainsi, permis au trois partenaires (gouvernement, patronat et UGTA) de trancher sur une multitude de questions liées à la vie socioéconomique du citoyen et du pays. Le relèvement du SNMG, tant attendu par les travailleurs algériens, a enfin été décidé. Pour les rémunérations des fonctionnaires par la finalisation des régimes indemnitaires, les nouvelles indemnités seront versées avec un effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008. Quant aux rémunérations dans le secteur économique, les trois partenaires ont convenu de la mise à jour des conventions de branche dans le secteur public et de la convention collective cadre dans le secteur privé. Des négociations seront conduites durant l'année 2010, à cet effet, pour la mise à jour des conventions de branche, y compris en ce qui concerne les rémunérations des travailleurs dans le secteur économique public. Ainsi, l'UGTA et les organisations patronales entameront, de leur côté, en 2010, une renégociation de la convention collective cadre dans le secteur économique privé. La rencontre tripartite a également décidé de mettre fin au dispositif de départ à la retraite sans condition d'âge, institué par l'ordonnance du 31 mai 1997. Ce dispositif a bénéficié, de 1997 à ce jour, à près de 400 000 travailleurs pour un coût de plus de 360 milliards de DA. La réunion de la tripartite a aussi décidé de discuter du calendrier de la mise en oeuvre de la prise en charge des allocations familiales. Un groupe de travail tripartite sera mis sur pied et sera présidé par un représentant du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, lequel présentera ses conclusions et recommandations sur cette question au cours de l'année 2010. Entre 2000 et 2008, le SNMG a été revalorise 3 fois ce qui, en moyenne annuelle, s'est traduit par un accroissement de 9,8%, pendant que l'inflation a augmenté à un rythme moyen annuel de 3,02%. Le rythme d'évolution moyen annuel au cours de la période 2000-2009 est supérieur à celui de 1'inflation. Le SNMG s'est, en effet, accru de 7,8% en moyenne annuelle, dans la même période l'inflation a augmenté de 4,4% en moyenne annuelle. Le pouvoir d'achat du SNMG s'est donc amélioré au cours de la période 2000-2008, mais sans contrepartie équivalente en gain de productivité. La dernière tripartite a consacré surtout un débat exhaustif à la question du pouvoir d'achat, et sur la nécessité d'améliorer le pouvoir d'achat de l'ensemble des travailleurs, mettant en avant l'augmentation du coût de la vie et la poussée de l'inflation. Celle-ci a poursuivi sa hausse tout au long de l'année en cours (5.2%, 5.4%, 5.7%)Il faut dire que durant l'année 2009, les questions du développement humain et social continuaient de figurer parmi les priorités du plan d'action du gouvernement. Les objectifs fixés dans le cadre du quinquennat 2009-2014 se regroupent autour d'une plus grande cohésion sociale à travers, notamment, 1'amélioration des conditions de vie de la population, la poursuite du soutien de 1'Etat aux produits (céréales et lait) et aux services (eau et énergie) de première nécessité, et l'encouragement de l'emploi des jeunes ainsi que l'investissement économique. 11% de croissance attendue en 2010 La tendance a la baisse du chômage s'est poursuivie en 2009, avec un taux qui devrait se situer entre 10,9 et 11%, contre 11, 3% en 2008. Cette baisse s'explique essentiellement par les performances des activités hors hydrocarbures, dont le taux de croissance pourrait atteindre 11%, selon les premières estimations du ministère des Finances, et par la poursuite des programmes de soutien à l'emploi initiés par I'Etat. Selon le bilan du gouvernement, le nombre d'emplois créés s'élève à plus de 758 000 dont près de la moitié, soit 37 7431, relève des travaux d'intérêt général, des dispositifs gérés par la solidarité nationale à destination des personnes actives sans revenu. Ainsi, au cours du premier semestre, la création d'emplois reste dominée par les emplois d'attente. Il est cependant à noter une certaine amélioration dans la participation des entreprises publiques à la création d'emplois, un fait à relier avec la reprise de la production hors hydrocarbures dans le secteur public (5,1 %). La loi de Finances complémentaire pour 2009 a consacré de nombreuses mesures en faveur de la création d'entreprise et de la promotion de 1'emploi, à savoir l' allongement de deux années de la période d'exonération en matière d'IRG, instituée par l'ordonnance n° 96-31 du 30 décembre 1996 portant loi de finances pour 1997, au profit des micro entreprises éligibles au Fonds national de soutien à 1'emploi des jeunes (FNSEJ), qui s'engagent à recruter au moins cinq employés à durée indéterminée (CDI). Une gestion prudente du FRR Les répercussions de la crise financière ont été plus sensibles au premier semestre 2009. En effet, en raison de la chute des prix du pétrole, due aux effets de la crise financière internationale, les recettes de 1'Algerie ont baisse de 42% et 1'excédent de la balance commerciale ne s'élève qu'a 1,01 milliard de dollars, augurant un probable déficit de la balance des paiements en 2009. Si 1'excédent commercial s'est amélioré en atteignant environ 4 milliards de dollars fin novembre 2009, il ne pourra pas compenser le manque engendré par les importants transferts de devises liés au rapatriement des sociétés étrangères. L'impact sur 1'economie réelle du aux effets de la crise financière internationale n'a cessé de susciter des réajustements des niveaux de croissance pour la plupart des économies du monde et 1'Algerie n'a pas fait exception en annonçant une révision relativement légère du taux de sa croissance économique pour 1'annee 2009 à 3.8 % tirée essentiellement par les dépenses publiques d'équipements et une croissance hors hydrocarbure à plus de 10% qui est boostée par la forte croissance du secteur de 1'agriculture, du BTPH et des services. Le budget de 1'Etat, facteur principal du financement public, devrait composer avec une gestion prudente du Fonds de régulation des recettes (FRR) à l'effet de poursuivre 1'achèvement des programmes d'investissement initiés au début du plan de relance économique. La conduite de la politique budgétaire pour l'année 2009 rejoint un processus de sécurisation des finances publiques à moyen et long termes, pour permettre une meilleure allocation des ressources publiques. La tendance reste toutefois favorable malgré les effets de la crise internationale et les perspectives de croissance de 1'économie nationale qui restent relativement modérées et obéissent à l'optique de poursuite de 1'effort de développement économique. Les exportations algériennes ont baissé de moitié L'évolution de la situation monétaire et financière au cours du premier semestre 2009 a été marquée par la forte chute des recettes des exportations d'hydrocarbures. La conjoncture économique semble ne pas résister à 1'onde de choc survenu à la mi-2007 au sein du système bancaire américain et qui était à 1'origine de 1'effondrement du marché des matières premières à partir de la fin de 1'année 2008. La régression de la demande mondiale de produits énergétiques, et donc des recettes en devises pour 1'Algérie, ont eu un impact négatif sur 1'évolution de 1'excédent commercial de la balance des paiements extérieurs au cours des six premiers mois de 1'année 2009. La récession des économies développées et le ralentissement du rythme de la croissance dans les pays émergents et en développement ont, entre autres, poussé à la baisse de près de 12% les échanges commerciaux internationaux, y compris sur les hydrocarbures. Les volumes d'hydrocarbures exportés par 1'Algérie ont baissé sur le 10 premiers mois de 1'année 2009 de plus de 10% et la valeur des exportations a aussi baissé de 45% ; les prix passant de 108,6 $/baril, à fin octobre 2008, à 59.2 $/baril, à fin octobre 2009. Les exportations algériennes ont baissé de moitié durant le 11 premiers mois de 1'annee 2009 entraînant une importante réduction de l'excédent de la balance commerciale. Elles ont baissé de 45 à 40% durant le onze premiers mois et sont de 39,53 milliards de $, contre 72,41 milliards de $ durant la même période de 1'année 2008. Cette baisse n'est pas sans répercussions sur le solde de la balance commerciale de l'Algérie qui est passé de 36,35 milliards de dollars durant les onze premiers mois de 2008 à seulement 4,2 milliards durant la même période de cette année. Les hydrocarbures continuent de représenter 1'essentiel des ventes algériennes à l'étranger avec un taux de 97,45% du volume global. soit 38,52 milliards de dollars. Un recul qui s'explique par la baisse du prix du pétrole sur les marchés internationaux. Les importations ont atteint, quant à elles, un volume global de 35,27 milliards de dollars contre 36,05 milliards de dollars durant la même période de 2008, soit une diminution de 2,17%. La loi de finances complémentaire pour 2009 a instauré de nouvelles dispositions, visant le soutien des entreprises de production de biens et de services et la professionnalisation des actes de commerce extérieur. Ainsi, une nouvelle taxe vient d'être instauré, pour les opérations d'importation. Il s'agit de l'institution d'une taxe de domiciliation bancaire sur les opérations d'importation de biens ou services. Ainsi, les procédures de domiciliation bancaire et de dédouanement liés aux opérations de commerce extérieur ne peuvent s'effectuer que sur la base du numéro d'identification fiscale attribué par ]'administration fiscale. Le paiement des importations s'effectue obligatoirement au moyen du
seul crédit documentaire (les autres modes de paiement internationaux, que sont le transfert libre et la remise documentaire sont désormais interdits des opérations d'importation des matières premières, des inputs, des produits semi-finis ou des d'équipements entrant dans le cadre de leurs activités de production. L'institution de ce nouvel instrument vise à assurer la traçabilité, le SLIM et le contrôle des opérations de commerce extérieur. En résumé, parmi les mesures arrêtées pour freiner les achats à 1'étranger, l'importation des services a une taxe de 3%, pour réduire le recours à l'importation et de s'orienter davantage vers le marché national. Quant au volet relatif à la réorganisation du commerce extérieur, la participation algérienne minimum aux sociétés constituées à partir de la promulgation de la LFC 2009, en vue de 1'exercice des activités de commerce extérieur est fixée à 30%. Donc, les nouvelles mesures prises dans le cadre de la LFC 09 permettront d'assainir le commerce extérieur algérien qui est devenu une tâche ardue au regard de 1'ampleur du préjudice causé au Trésor public. La sphère financière à 1'abri des contraintes de liquidation Globalement, des signaux moins favorables sont venus marquer 1'economie en 2009, en ce qui concerne les indicateurs de la balance des paiements qui devraient supporter le poids des baisses au niveau du solde commercial et courant (le déficit courant au premier semestre 2009 est de 2,08 milliards $). Les réserves de change ont pu atteindre 144,3 milliards de dollars à fin juin 2009, soit une faible augmentation par rapport au niveau enregistré à la fin de l'année 2008 (+ 0.83%). Les données à fin septembre 2009 confirment cette tendance avec des réserves de 1'ordre de 146 milliards de dollars. L'économie réelle bénéficiant de fortes capacités de financement interne demeure, à l'instar de la sphère financière nationale à 1'abri des contraintes de liquidation qui caractérisent 1'économie mondiale et un bon nombre de pays en difficulté de financement intense en raison de la crise internationale. La consolidation de la position extérieure a permis à la sphère réelle de se maintenir en meilleure position grâce notamment à 1'effort du Trésor dans le financement des investissements publics et grâce à la contribution des banques publiques dans ces financements, d'autant plus que les bilans des banques connaissent un processus d'assainissement continu suivi d'une consolidation de leurs fonds propres à travers les récentes mesures de 2009 qui ont permis de multiplier par deux le capital des banques entre 2007 et 2009. Adnane Cherih

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