Le Haut commissariat pour le développement des steppes (HCDS) a concentré ses actions à Biskra au cours des deux dernières années sur le réaménagement des terrains de parcours, le désenclavement et l'amélioration du cadre de vie des éleveurs, selon un bilan de la direction des services agricoles (DSA). Ces actions ont, notamment, porté sur l'ouverture de 10 km de pistes, la création de 50 ha de vergers, la réalisation de haies de protection du sol de 100 000 m3 et la création de 77 032 mètres linéaires de séguia, ajoute le même document. A ce titre, il a été procédé, également, à la construction de 24 retenues d'eau et de 5 lacs, le fonçage de 4 forages, la réhabilitation de cinq puits anciens et l'équipement de 14 forages. Ces opérations ont concerné autant la mise en défens de 78.559 ha de terrains de pacage que la réalisation de 551 ha de plantations fourragères dans les communes de Sidi Khaled, Besbès et Chaïba, selon la direction des services agricoles Au volet amélioration des conditions de vie des populations occupant ces espaces, les actions du HCDS ont permis l'accès à l'électricité produite par les kits d'énergie solaire au profit de nombreuses habitations dans les zones enclavées des communes de Sidi Khaled, Ras El Miad, Ouled Djellal, Doucène et El Hadjeb, selon la même source. S'étendant sur une grande partie des Zibans de l'ouest aux confins des wilayas de Djelfa et M'sila, les steppes de Biskra ont toujours été exploitées par les pasteurs nomades de cette vaste partie du pays. Il faut dire que depuis quelques années maintenant les autorités locales des régions steppiques font tout pour revitaliser les espaces et du coup l'activité agro pastorale. Localisées entre l'Atlas tellien au Nord et l'Atlas saharien au Sud, à des altitudes plus ou moins importantes de 900 à 1 200 m, les régions steppiques sont parsemées de dépressions salées, chotts ou sebkhas qui sont des lacs continentaux formés au Pléistocène sous l'effet des pluies torrentielles et du ruissellement important qui en découle. Ce qui a poussé le HCDS à travailler de façon à préserver cette eau superficielle. Par ailleurs, on distingue deux grands ensembles à savoir les steppes occidentales, qui sont constituées des hautes plaines sud oranaises et sud algéroises, dont l'altitude décroît du Djebel Mzi à l'ouest (1 200 m) à la dépression salée du Hodna au centre (11 000 hectares) occupée par des dépôts détritiques Les steppes orientales à l'est du Hodna, qui sont formées par les hautes plaines du Sud constantinois où domine le crétacé de nature calcaire et dolomitique. Ces hautes plaines sont bordées par le massif des Aurès et des Némemchas.