De par ses richesses naturelles en matières premières, ses ressources, et sa beauté, l'Afrique ne cesse d'attirer la convoitise des pays occidentaux. Le continent noir a depuis longtemps été la cible de toutes les convoitises, notamment des Européens. L'Afrique offre aujourd'hui aussi d'immenses opportunités d'investissements, vu les potentialités énormes qu'elle recèle. Actuellement, plusieurs pays africains comme l'Algérie par exemple, connaissent une croissance rapide et un développement dans divers secteurs : immobilier, téléphonie mobile, tourisme, etc. Des projets d'envergure sont déjà lancés, ou en cours de réalisation dans différents chantiers. Ainsi, le consommateur africain devient de plus en plus exigeant. Les industriels occidentaux qui ont compris cette nouvelle donne, et intéressés notamment aux matières premières de l'Afrique, se sont lancés en masse pour décrocher des marchés porteurs dans différents pays du continent. Citant, à titre illustratif, les grandes marques l'Oréal, Danone, Orange et autre Vodafone qui veulent maintenant séduire les consommateurs africains, et investissent sur place. "Nous allons partir à la conquête de nouveaux pays, et même d'un nouveau continent, l'Afrique", expliquait récemment le directeur général de L'Oréal Jean-Paul Agon dans "Le Point". Il faut dire que le boom africain ne laisse aucune entreprise indifférente. Nombreuses sont celles, comme le leader mondial des cosmétiques, qui en ont fait leur nouveau cheval de bataille. Danone, par exemple, vient de monter d'implanter sa filiale en Afrique du Sud, pour en faire un pont sur le continent. Le groupe Bel, qui cherche à "développer la production du fromage" en Afrique, a choisi d'ouvrir une usine en Algérie. Pour un succès immédiat, la demande du pays a augmenté de 50% l'an passé. " Avant, on ne voyait l'Afrique que comme un continent de ressources. Maintenant, on commence à la voir comme un continent de marché", constate Anthony Bouthelier, président délégué du CIAN, une organisation rassemblant les entreprises françaises investies en Afrique. La crise, pourtant, n'a pas épargné la zone. Selon la Banque africaine de développement, la croissance est passée d'une moyenne de 5,5 % ces cinq dernières années, à 2,3 % en 2009. Mais cela reste bien supérieur à celle des économies développées. Et le continent devrait reprendre très vite un essor plus marqué. Les entreprises prennent donc la mesure du potentiel du marché, où les perspectives, notamment en matière de nouvelles technologies, sont immenses. Le cabinet d'études Forrester, par exemple, prévoit un doublement du nombre d'internautes en Afrique entre 2008 et 2013. Par ailleurs, la téléphonie mobile, entre 2002 et 2007, où le nombre de souscriptions a été multiplié par 3 au Maroc, par 12 en Tunisie et par 58 en Algérie. Safaricom, filiale du britannique Vodafone et premier opérateur d'Afrique de l'Est, a réalisé un bénéfice de 900 millions de dollars en 2008. "En voyant l'engouement pour le téléphone portable, les opérateurs ont compris tout le profit qu'ils pouvaient tirer en réalisant une faible marge, mais sur un grand nombre de clients plus pauvres, plutôt que de développer un produit de luxe pour une clientèle aisée", explique Annie Chéneau-Loquay, directrice de recherche au CNRS. Cette politique a provoqué une explosion du nombre d'abonnés, dont l'ampleur a surpris tout le monde. Dans les villes africaines, le mobile devient un objet de consommation courante à condition, donc, d'adapter son modèle économique aux spécificités locales. IBM aussi l'a compris : depuis septembre, le groupe américain commercialise des "paquets" de logiciels à bas prix pour le marché africain, vendus à 10 dollars par mois et par utilisateur. Sur un autre plan, les nouvelles préoccupations écologiques ont mis en lumière les atouts du continent pour lutter contre le réchauffement climatique : 30 % du potentiel hydroélectrique mondial et d'incroyables ressources solaires. "Le fait nouveau, c'est que l'on s'aperçoit que la clef de ces problèmes se trouve en Afrique, donc que le continent est une source de business considérable", poursuit le président délégué du CIAN. Synthèse S. H.