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"L'Etat doit engager une réflexion pour arriver à une transparence des prix" L'Expert économiste Salah Mouhoubi, à propos des subventions des produits de première nécessité
La loi de finances complémentaire pour 2010 confirme la volonté de l'Etat de poursuivre ses efforts en matière de politique sociale et de lutte contre le chômage ainsi que l'encouragement de l'investissement économique. D'ailleurs, cette nouvelle loi est la continuité de ce qui a été pris comme mesures dans la LFC 2009. Ainsi, des budgets colossaux ont été engagés dans le cadre de cette loi. En matière de politique sociale, une enveloppe de près de 1 000 milliards DA a été mobilisée par l'Etat et sera ventilée au titre des subventions aux établissements hospitaliers, à la contribution annuelle au Fonds de réserve des retraites, au versement des pensions de retraite et petites pensions, au soutien des prix des céréales, du lait, de l'eau et au transport des marchandises. " Malgré la conjoncture actuelle de crise mondiale et la baisse des recettes pétrolières, l'Algérie a les moyens pour mener une politique sociale de cette ampleur ; cette politique sociale occupe une place très importante dans le budget de la nation " a indiqué, hier, M. Salah Mouhoubi économiste, expert financier et politologue, lors de son passage sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. L'expert a, par ailleurs, souligné que l'avenir est incertain parce que qu'on ne sait pas comment va évoluer l'économie mondiale, le prix du baril et notre économie nationale, car il ne faut pas oublier que cette enveloppe est financée intégralement par les revenus du pétrole. Selon lui, il est temps de réfléchir à mettre en œuvres des stratégies à long terme portant sur la diversification de notre économie nationale pour qu'elle ne dépende pas uniquement des revenus des hydrocarbures. " Sur les 1000 milliards de DA, 453 milliards de dinars des subventions vont aux établissements hospitaliers, ajoutant à cela l'existence du marché informel y a des milliers d'Algériens qui ne cotisent ni à la sécurité sociale ni à la CNR retraite. Il faut donc une politique plus réaliste plus audacieuse en direction des marchés informels, c'est un manque à gagner ". Par ailleurs, le soutien de beaucoup de produits de première nécessité à mobilisé un montant de 260 milliards de DA. Cela veut dire que la facture alimentaire coûte au pays 8 milliards de dollars. Selon l'expert, jusqu'à quand continuerons-nous à subventionner ces produits ? Il est donc temps, selon lui, d'engager une réflexion et des actions pour arriver à une transparence des prix. Si le prix du lait doit être vendu à 50 DA aux consommateurs par exemple, et par la même ça permet d'augmenter la production locale parce en payant les producteurs nationaux du lait à leur juste prix, c'est-à-dire les encourager à produire du lait, ça diminuera l'importation du lait. Mais si le prix du lait est exorbitant pour une frange de la population, "il est du devoir de l'Etat de prendre en charge par des moyens budgétaires cette couche démunie de la population mais il n'est pas normal que tous les Algériens pauvres ou aisés payent le même prix pour le lait " a-t-il dit. Samira H.