Photo : S. Zoheïr Par Salah Benreguia Après l'annonce d'accords de partenariat entre les pouvoirs publics et certaines PME nationales pour assurer la sauvegarde de l'outil de production ainsi que l'octroi d'avantages et allègements fiscaux dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009, le gouvernement passe à la vitesse supérieure. En effet, le Conseil des ministres, qui a adopté avant-hier lundi, sous la présidence de M. Bouteflika, le projet de loi de finances 2010, a prévu d'autres mesures incitatives pour promouvoir et encourager les investissements dans notre pays. Ainsi, près de 250 milliards de dinars ont été alloués à l'encouragement de l'emploi des jeunes ainsi qu'à l'investissement économique, dont 38 milliards de dinars d'aide à la création d'emploi par les jeunes, 106 milliards de dinars d'aide à l'investissement agricole et 100 milliards de dinars d'appui à l'investissement industriel dont 75 milliards de dinars de dotation au capital du Fonds national d'investissement, 6 milliards de dinars pour l'appui à la compétitivité industrielle et 21 milliards de dinars pour les bonifications d'intérêts bancaires. Le montant débloqué confirme ainsi la volonté des pouvoirs publics de maintenir ses grands efforts en matière de politique sociale, de lutte contre le chômage mais aussi de réunion des conditions d'une croissance plus forte et d'une plus grande création locale de richesses. Le premier magistrat du pays a réitéré, une fois de plus, son appel pour l'encouragement des investissements et ce, avec le concours de tous les partenaires économiques locaux. Pour la même source, si l'Etat ne compte pas lésiner sur les moyens, les différents opérateurs économiques locaux doivent, de leur côté, contribuer d'une manière active au développement de notre économie, notamment avec des investissements créateurs d'emploi et de richesses. «Il revient donc aux opérateurs économiques locaux et aux travailleurs de se mobiliser davantage pour que notre pays réussisse un véritable décollage économique, car c'est la condition indispensable pour soutenir l'élan de la croissance que nous connaissons depuis le début de la décennie, décollage économique qui mobilise en permanence l'effort de l'Etat, comme le confirment toutes les mesures déjà prises, notamment au cours de cette année». Cette déclaration du chef de l'Etat montre à quel degré les pouvoirs publics comptent sur le concours et la collaboration des autres opérateurs économiques locaux mais aussi des travailleurs. Toutefois, si la volonté de développer notre économie et booster les investissements est de mise, il ne faut pas perdre de vue que l'économie algérienne est mono-exportatrice, et par prolongement, l'unique source de nos rentes demeure les hydrocarbures. Les prix du pétrole qui connaissent des fluctuations sur les marchés mondiaux (et qu'aucun pays ne peut contrôler), doivent être pris en ligne de compte dans toute la politique économique du pays. Pour cela, le chef de l'Etat a saisi également l'occasion d'hier, pour affirmer que les reculs actuels de prix des hydrocarbures sont venus rappeler combien il est vital de mobiliser nos ressources, mais aussi tous les efforts. «Les reculs actuels de prix des hydrocarbures rappellent à tout un chacun, je l'espère, combien il est vital de mobiliser nos ressources mais aussi nos efforts collectifs. C'est là le message que je tenais à renouveler aux partenaires économiques et sociaux nationaux à la veille de la réunion de la prochaine tripartite», a déclaré le chef de l'Etat.