Barack Obama a réunit, hier, les chefs des agences de renseignements américaines pour étudier les moyens d'éviter qu'une tentative d'attentat similaire à celle du jour de Noël ne se répète. Le président américain, qui cherche à éteindre les critiques visant son administration depuis cette tentative d'attentat, a dit dans un communiqué qu'il attendait un rapport d'évaluations de plusieurs agences ce jeudi et qu'il l'examinerait durant le week-end. Il avait demandé ces évaluations après avoir dénoncé en début de semaine des failles dans le système de sécurité américain ayant permis au Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab d'essayer de mettre le feu, en vain, à des explosifs à bord d'un avion de Northwest Airlines reliant Amsterdam à Detroit. "Mardi, à Washington, je rencontrerai personnellement les chefs d'agences concernées pour discuter (...) de l'amélioration de la sécurité et du partage des renseignements dans nos opérations de contre-terrorisme", déclare le chef de la Maison blanche dans un communiqué publié de son lieu de vacances, à Hawaï. Le rapport préliminaire que doit recevoir Obama devrait détailler les manquements qui ont permis au Nigérian d'embarquer à bord de l'avion avec des explosifs alors même que son père avait alerté il y a plusieurs semaines les services américains sur la radicalisation de son fils. Le rapport devrait aussi faire des recommandations au président pour améliorer le partage des informations entre les 16 agences du renseignement du pays. Abdulmutallab a été inculpé aux Etats-Unis pour tentative de destruction d'avion après avoir tenté de faire exploser l'Airbus qui assurait le vol 253 de Northwest Airlines avec près de 300 passagers et membres d'équipage à bord. Les républicains ont saisi l'occasion pour critiquer la faiblesse présumée du président démocrate et de son administration sur les questions de sécurité, un thème qu'ils espèrent placer au centre de la campagne avant les élections de mi-mandat de novembre prochain. L'amiral Dennis Blair, qui coordonne les 16 agences du renseignement américain, et Janet Napolitano, secrétaire américaine à la Sécurité intérieure, ont notamment été soumis à rude épreuve depuis le début de cette affaire.