Les dépenses budgétaires de la nouvelle loi de finances pour 2010 semblent, néanmoins, plus considérables comparativement à celles de 2009. Celles-ci sont estimées à 5 860,9 milliards de DA, soit un accroissement de 7,1% par rapport à 2009.Par ailleurs, le budget de fonctionnement s'élèverait, en 2010, à 2 838,0 milliards de DA, soit une progression de 6,6% par rapport à la loi de finances pour 2009. En termes d'accroissement en valeur absolue, le budget de fonctionnement progresserait de 176,7 milliards de DA, sous l'impulsion des catégories de dépenses, notamment d'une augmentation des charges au titre de la dette publique (paiement des intérêts) et des dépenses en atténuation des recettes qui affichent une variation de + 12,5 milliards de DA. Aussi, l'augmentation des dépenses de rémunérations s'élève à 42,6 milliards de DA induite par la prise en charge, notamment de nouveaux postes budgétaires en 2010. Cependant, l'ouverture de ces postes atteindrait, en 2010, le nombre de 59 569, réparti entre 14 départements ministériels. Ajoutant à cela, l' augmentation de la dotation globale allouée au Fonds commun des collectivités locales. Cette dotation passe de 158 milliards de DA en 2009 à 168 milliards de DA en 2010. On note encore l'augmentation des subventions de fonctionnement des établissements hospitaliers (+36 milliards de DA), induite principalement par l'ouverture de nouvelles infrastructures de santé. Les subventions de fonctionnement à destination de l'Office national des oeuvres universitaires ont également augmenté de 10 milliards de DA pour la couverture des bourses, de la restauration et du transport des étudiants. A ces principales augmentations de dotations, au titre du fonctionnement, se combinent des baisses de dotations, dont les principales sont la contribution de l'Etat à l'Onil qui passe de 32,22 milliards de DA en 2009 à 6,18 milliards de DA en 2010, en raison de la tendance baissière des cours de la poudre de lait sur le marché international. La contribution de l'Etat à l'OAIC passe de 160 milliards de DA en 2009 à 90 milliards de DA en 2010, en raison également de la baisse des cours des blés sur le marché international. D'autre part, des dotations sont prévues, dont les principales concernent des secteurs précise entre autres, les différents dispositifs d'emploi gérés par les secteurs de la solidarité nationale (144 000 emplois), du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale (432 000 emplois) qui s'élèveront en 2010 à 37 milliards de DA dont, 13 milliards de DA pour les emplois d'attente et 24 milliards de DA pour le DAIP (Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle). A cela s'ajoute une provision pour la couverture des dépenses éventuelles induites par la mise en oeuvre des régimes indemnitaires dans la Fonction publique (130 milliards de DA), du relèvement éventuel du SNMG, à compter de janvier 2010 (100 milliards de DA), et aussi, la mise en place des wilayas déléguées (15 milliards de DA). A noter que le budget de fonctionnement absorberait ainsi 228 % des recettes budgétaires, hors produit de la fiscalité pétrolière. Par ailleurs, les crédits de paiement proposés pour l'exercice 2010 s'élèvent à 2 503,4 milliards de DA, répartis comme suit : 654,1 milliards de DA au titre d'opérations nouvelles et 1 849,3 milliards de DA au titre du programme en cours, représentant 3/4 du budget d'investissement de 2010. Ces crédits de paiement au titre des investissements se répartissent sur plusieurs secteurs. Par exemple, l'agriculture et hydraulique : 335,6 milliards de DA, soit 13,4% du budget d'investissement. Le secteur de l'hydraulique bénéficie de plus des 2/3 des crédits alloués au secteur de l'agriculture. Ainsi, le secteur des infrastructures économiques et administratives est de 1 095,9 milliards de DA, soit 43,8% du budget d'investissement. Quant au secteur de l'éducation, formation une enveloppe de 283,5 milliards de DA a été consacrée, soit 11,3% du budget d'investissement. Dans ces crédits de paiements, l'éducation nationale émarge pour 51,9% et l'enseignement supérieur pour 29%. Enfin, le dernier secteur concerne les infrastructures socio- culturelles qui a bénéficié de 212,5 milliards de DA, soit 8,5% du budget d'investissement. Samira H.