De nombreux pays participant à la réunion du Comité des pêches de la FAO, dont l'Algérie, qui s'est déroulée du 5 au 9 mars 2007, ont lancé un processus visant à l'adoption d'un accord international contraignant, destiné à renforcer les contrôles dans les ports où les captures sont débarquées, transbordées ou traitées et ce, dans le cadre de la lutte contre la pêche illicite. L'annonce en a été faite jeudi par la FAO qui précise que 131 pays et la Commission européenne ont participé à la réunion du Comité des pêches. Les consultations se poursuivront en 2007 et 2008 en vue d'élaborer un projet de texte qui sera soumis au Comité des pêches pour approbation lors de sa prochaine session en 2009. L'accord s'inspirera d'un texte établi par la FAO et proposant des mesures de contrôle dans les ports pour application sur une base volontaire. L'objectif est de décourager les activités illégales. Les mesures que les Etats du port peuvent prendre comprennent des vérifications avant d'accorder le droit d'appontage ainsi que des inspections lors du mouillage afin de contrôler les documents, la cargaison et les équipements du navire. Ces mesures sont considérées comme le meilleur moyen de lutter contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, notamment la pêche sans autorisation, la capture d'espèces protégées, l'utilisation d'équipements illégaux ou le non respect des quotas de pêche. La pêche illicite, non déclarée et non réglementée, torpille la bonne gouvernance des pêcheries mondiales et a un impact négatif sur les stocks, notamment ceux dont dépendent les petits pêcheurs pauvres. Cette pêche illicite entraîne des pertes énormes aussi en termes de revenus qu'en termes de dépenses engagées pour la neutraliser. Le projet de la FAO relatif aux contrôles par les Etats du port recommande aussi d'améliorer la formation des inspecteurs ainsi que le partage des informations en ce qui concerne la pêche illicite, non déclarée et non réglementée afin de couper l'herbe sous le pied des récidivistes. Le Comité des pêches de la FAO a, par ailleurs, discuté tout à tour de la pêche responsable, de l'importance de l'aquaculture et de son développement de manière durable et responsable pour prévenir les problèmes d'ordre social (maladies, pauvreté, etc.). Le Comité a, également, discuté de la mise en œuvre de l'approche incluant l'ensemble de l'écosystème en matière de pêche et le renforcement des organisations de pêche régionales. La FAO a été chargée, par ailleurs, d'entreprendre certaines tâches au cours des deux prochaines années, notamment élaborer des directives relatives aux bonnes pratiques de pêche en eaux profondes , produire des directives sur l'utilisation des zones marines protégées pour améliorer l'aménagement des pêches, la conservation de la biodiversité marine et la production des pêcheries et entreprendre une étude sur l'impact des changements climatiques sur la pêche en vue d'une riposte aux problèmes, Enfin, la FAO aura à convoquer une conférence internationale sur les problèmes et les besoins spécifiques de la petite pêche. Celle-ci emploie quelque 34 millions de personnes dans le monde en développement, à titre de précision.