L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, la FAO, dont le siège est à Rome, a annoncé l'accord de 91 pays sur un projet de traité visant à lutter contre la pêche illicite qui nécessitera la signature de 25 premiers pays pour entrer en vigueur. Ce traité doit interdire l'accès aux ports des navires qui pratiquent la pêche illégale et devrait ainsi permettre d'endiguer l'entrée sur les marchés internationaux de poissons capturés illégalement, en ayant un effet dissuasif sur les pêcheurs qui ne respectent pas les accords. Cet "Accord sur les mesures du ressort de l'Etat du port visant à prévenir, à contrecarrer et à éliminer la pêche illicite, non déclarée et non réglementée" constituera le tout premier traité mondial portant spécifiquement sur ces problèmes. Il devrait permettre d'endiguer l'entrée sur les marchés internationaux de poisson capturé illégalement, dissuadant ainsi les pêcheurs peu scrupuleux, affirme un communiqué de la FAO. "En entravant l'aménagement responsable des pêches, la pêche INN nuit à la productivité des pêches ou porte à leur effondrement. C'est un grave problème pour les populations dont les moyens d'existence et les revenus en dépendent", a souligné le sous-directeur général de la FAO pour les pêches et l'aquaculture, Ichiro Nomura. "Ce traité représente un progrès palpable vers son élimination." L'Accord prévoit que les pays prennent une série de mesures pour renforcer les contrôles dans les ports. Les navires de pêche étrangers souhaitant accoster devront demander l'autorisation préalable à certains ports désignés, en communiquant un certain nombre d'informations sur leurs activités et les captures présentes à bord, ce qui permettra aux autorités de détecter à l'avance les contrevenants. Le traité engage les pays à pratiquer des inspections régulières et fixe un certain nombre de normes à cet effet. L'examen des permis du navire, l'inspection du matériel de pêche et des prises et le contrôle des livres de bord révèlent souvent si un bateau s'est livré à la pêche illicite. Quant un Etat du port refuse l'accès à un navire, il est tenu de communiquer ces informations publiquement, et les autorités nationales de l'Etat du pavillon du navire devront y donner suite. Le traité prône la création de réseaux pour permettre aux pays de partager les informations sur les navires qui se livrent à la pêche illégale. Il contient, en outre, des clauses visant à aider les pays en développement n'ayant pas les moyens financiers à satisfaire aux obligations du traité. Ces mesures s'appliquent aux navires étrangers ne battant pas pavillon de l'Etat du port. Toutefois, les pays peuvent choisir de les appliquer aussi à leurs propres flottilles de pêche. Synthèse D.T.