Le patriotisme économique semble prendre dans plusieurs secteurs d'activité. Il fallait bien une baisse des recettes de moitié pour que l'on prenne conscience de l'ampleur de la dépendance de l'Algérie envers le produit importé et du danger que cette situation induit. C'est ainsi que cette vague du patriotisme économique a entraîné dans son sillage la vitrine de l'économie algérienne, à savoir Sonatrach. Fustigée par de nombreux opérateurs nationaux pour le non recours à des PME et des sous-traitants locaux, la compagnie nationale des hydrocarbures semble revenir à de meilleurs sentiments. Ainsi, Sonatrach envisage de soutenir et accompagner les petites et moyennes entreprises pour les encourager à se lancer dans le domaine de la production de pièces de rechange industrielles. C'est du moins ce qui ressort des déclarations du P-DG du groupe, M. Mohamed Meziane, en marge d'une visite d'inspection du ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, à Oran. Ainsi, M. Meziane a indiqué que "Sonatrach envisage le soutien et l'accompagnement d'un nombre important de petites et moyennes entreprises (PME), pour les encourager à s'introduire dans le domaine de l'industrie de la pièce de rechange, quantitativement et qualitativement, répondre aux besoins du groupe et développer ses investissements". Le P-DG de Sonatrach a ajouté que le groupe disposera de mécanismes à même d'encourager l'industrie nationale de la pièce de rechange et de renforcer les investissements et les projets de partenariat dans ce domaine, ajoutant qu'elle dispose d'une "stratégie prometteuse pour concrétiser cet objectif". Ainsi, dans le sillage de mesures tendant à estomper le recours systématique à l'importation, Sonatrach compte développer une base industrielle locale pour pouvoir recourir à la sous-traitance algérienne. Dans ce sens, M. Meziane a expliqué que les filiales et les activités industrielles de Sonatrach ont besoin d'une grande capacité de production locale de pièces de rechange industrielles, eu égard à la diversité et au développement des actions d'investissement concrétisées et la hausse des coûts d'importation de pièces de rechange. Le même responsable a estimé que le rythme de croissance que connaît le secteur de la PME en Algérie "incite à l'orienter vers des industries utiles qui nécessitent une dynamique pour l'économie nationale". M. Meziane a également souligné que des repères stratégiques sur lesquels doit compter le groupe Sonatrach pour développer l'industrie des pièces de rechange industrielles en Algérie seront recherchés lors des travaux du premier Forum international sur les pièces de rechange industrielles, qui sera tenu en février prochain à Alger. Sur un autre registre, et concernant les préparatifs de la 16e Conférence internationale du gaz naturel liquéfié (LNG 16), prévue en avril à Oran, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a affirmé, hier, que le Centre des Conventions, en cours de réalisation dans la capitale de l'ouest algérien sera prêt le jour "j". Inspectant les chantiers et structures en cours de réalisation dans le cadre de la préparation de cette manifestation économique internationale, le ministre a estimé que le rythme des travaux de réalisation de cette infrastructure du groupe Sonatrach, comprenant une salle de conférences, un espace d'expositions, un hôtel de cinq étoiles, est "satisfaisant". Leur taux d'avancement est estimé à 90 %, selon les explications fournies sur place.