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Une lecture hyper symbolique
" La chute " jouée à Oran en hommage à Albert Camus
Publié dans Le Maghreb le 12 - 01 - 2010

Le Centre culturel français a choisi de célébrer le 50ème anniversaire du décès d'Albert Camus avec un menu hyper symbolique. Quelques textes de " La chute " le dernier roman d'Albert Camus (1956) écrit trois ans avant sa mort seront déclamés par Robert Angebeaud, un insoumis de la guerre, à Oran, un espace où l'auteur avait planté ses personnages de " La peste ". Robert Angebeaud qui a refusé de prendre les armes contre les Algériens avait fait 27 mois de taule. Que des symboles donc, et Robert Angebaud est très ému de venir en Algérie selon Romain Fohr, enseignant et homme de théâtre. Le menu serait une " lecture améliorée " de la pièce produite par la compagnie Garance.
La programmation de cette œuvre sera entourée d'un ensemble d'activités liées au théâtre, notamment la conférence qui sera donnée par Romain Fohr au département des arts dramatiques de l'université d'Oran ce jeudi et qui sera intitulée " La naissance de la scénographie ". Dans La chute, Albert Camus raconte la confession d'un homme à un autre, dans un bar d'Amsterdam. La particularité de ce roman tient au fait que l'homme qui se confesse parle, seul, durant tout l'ouvrage, sans intervention aucune du narrateur pour nous décrire la scène, vue de l'extérieur, mais aussi à l'ambiance très sombre et déshumanisée de cette confession. On y retrouve les thèmes chers au prix Nobel de littérature, exploré déjà dans l'Etranger, à savoir, l'absurde, la prise de conscience, l'avenir qui ne peut se concevoir sans liberté. Ce rendez-vous en mémoire à Albert Camus, disparu tragiquement le 04 janvier 1960 dans un accident de voiture, ne manquera pas de remettre sur le tapis la polémique autour de son engagement politique demeuré très équivoque. Considéré par les existentialistes comme un apprenti philosophe, par d'autres comme " un écrivain à dictée", Simone de Beauvoir ainsi que son compagnon Jean Paul Sartre ont toujours reproché à Camus son côté frileux, moraliste et surtout
" son complexe " d'appartenir, d'être issu d'une catégorie sociale populeuse et illettrée (sa mère illettrée faisait des ménages à Belcourt). Pourtant l'auteur de "l'Etranger" a longtemps fréquenté le Saint Germain des Prés, le quartier parisien où s'incarnait l'existentialisme qui n'était pas seulement une philosophie mais une manière de vivre. Il avait offert à Sartre des pages dans le journal qu'il commandait, " Combat " et l'a même envoyé aux USA pour un reportage. De cela, De Beauvoir disait dans " La force de choses " : " Je n'ai jamais vu Sartre aussi heureux ". C'était après la guerre que les relations entre les deux hommes s'étaient détériorées au point de devenir publiquement exécrables. Camus rompait avec les communistes et dénonçait les camps staliniens, Sartre les ménageait autant que De Beauvoir. Mais la guerre d'Algérie sera fatale pour les deux hommes. De nouveau Sartre, partisan de l'indépendance, reprochera à Camus ses vues mitigées puisqu'il voulait croire à un compromis. Le fil est rompu. A un musulman qui lui posait une question sur la justice, Albert Camus a répondu que s'il avait à choisir entre la justice et sa mère, il choisirait sa mère. Cette réaction avait plutôt choqué d'autant qu'Albert Camus selon les écrits de Simone de Beauvoir n'était pas très clair sur son engagement pour la liberté totale et indéfectible du peuple algérien. Albert Camus trouve une mort absurde dans un accident de voiture à bord d'une Facel-Véga (très luxueuse et très puissante automobile de marque française, atteignant facilement les 200 km/h) conduite par son ami Michel Gallimard, le neveu de l'éditeur Gaston. Albert Camus est enterré à Lourmarin, village du Luberon, - où il avait acheté une propriété grâce à son prix Nobel - et région que lui avait fait découvrir son ami le poète René Char. Récemment, le Président français Nicolas Sarkozy a émis le souhait de voir transférer la dépouille de l'écrivain du cimetière de Lourmarin, en Provence, au Panthéon où reposent déjà Victor Hugo, Jean-Jacques Rousseau ou Emile Zola.


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