Le mouvement de grève "générale et illimitée" déclenché au niveau du complexe sidérurgique d'ArcelorMittal à El Hadajar, a fait réagir le premier responsable de la Centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, qui vient d'apporter sont soutien total aux 7 200 travailleurs qui reviennent à la charge en l'espace de quelques mois seulement. Le syndicat du complexe trouve ainsi un appui de taille pour faire valoir ses revendications socio-professionnelle. A ce propos, le secrétaire général de l'UGTA a indiqué que "des appuis seront apportés pour faire avancer la production dans cette entreprise et nous ne pouvons qu'apporter notre soutien aux travailleurs". Tout en promettant d'intervenir "là où il faut pour que ce complexe puisse donner les résultats escomptés", Sidi Saïd a affirmé que c'est un "dossier que l'UGTA prépare pour le porter aux pouvoirs publics". Pour le patron de l'UGTA, qui se veut rassurant, "les problèmes, quelles que soient leur teneur et leurs difficultés, trouvent leurs issues dans des conditions de stabilité et de sérénité", a-t-il déclaré sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Reste à savoir comment l'UGTA compte défendre les revendications des travailleurs, axées sur le volet socioprofessionnel, dont la "réouverture de la coquerie et la préservation des 320 emplois". Un dossier "clos" pour la direction du complexe qui a décidé la fermeture de cette unité, en raison du coût jugé excessif pour sa rénovation et que les experts dépêchés sur place estiment à près de 50 millions de dollars. Les responsables d'ArcelorMittal ne sont pas, du moins pour le moment, prêts à mettre la main à la poche. L'UGTA ne dévoile pas encore la teneur de ses propositions mais la section de l'entreprise compte beaucoup sur le soutien financier de l'Etat. Le communiqué rendu public à la veille du mouvement de grève, a été bien précis lorsqu'il lance un appel aux pouvoirs publics pour intervenir afin, notamment, de permettre à l'entreprise de bénéficier des avantage d'investissements accordés dans le cadre de l'Andi. S'agit-il de difficultés financières que connaît l'entreprise ? La direction a annoncé, en tout cas, un investissement conséquent de "200 millions de dollars". Un montant qui n'inclus pas vraisemblablement la rénovation de la coquerie que la direction considère "vieillissante et représentant un danger certain sur la sécurité des travailleurs". Une chose est certaine, l'UGTA aura du pain sur la planche pour tenter de dénouer le conflit dans l'un des plus grands complexe du pays. Un conflit récurent qui aura des conséquences sur la production nationale même si les syndicalistes affirment que le service minimum est assuré.