Les 7200 sidérurgistes, qui contestent la fermeture envisagée de la cokerie, marcheront aujourd'hui, selon leur syndicat, depuis l'usine du complexe sidérurgique ArcelorMittal El Hadjar jusqu'au siège du groupe Sider à Chaïba, commune de Sidi Amar. Baptisée « La marche du coke », cette action pacifique vise, selon Smaïl Kouadria, le secrétaire général du syndicat de l'entreprise, à bousculer les représentants du groupe Sider – détenteur de 30% des actions du complexe sidérurgique – à l'effet de réagir par rapport à la situation de grève qui prévaut à l'usine. « Au cours de leur marche de 5 km sur le siège du groupe Sider, les travailleurs seront accompagnés d'un grand semi-remorque dont la benne sera pleine en coke. Une importante quantité de minerai sera déversée à même la porte d'accès du groupe Sider », a ajouté hier le syndicaliste. Au deuxième jour de la grève générale et illimitée à laquelle ont répondu massivement les travailleurs, toutes les structures sont paralysées. Syndicalistes et employeur campent toujours sur leurs positions. Pour les premiers, ce mouvement de protestation se poursuivra jusqu'à la satisfaction de toutes les revendications. Quant au second, qui a présenté un plan d'investissement de 2010 à 2014 dont l'enveloppe financière est de 200 millions de dollars, il est disposé à dialoguer. « Il y a des contacts entre la direction générale et les représentants des grévistes, mais la grève dure toujours », a déclaré Guedha Mohamed, le chargé de communication d'ArcelorMittal El Hadjar. C'est dire que le bras de fer entre les deux belligérants continue et risque de s'inscrire dans le temps, tout autant que les pertes qui, selon les spécialistes en la matière, sont estimées à un million de dollars/jour.