Après "Grenade" une nouvelle signée il y a deux ans chez Chihab et dans laquelle le lecteur peut y découvrir, un style une poésie, Yamilé Ghebalou-Haraoui passe à autre chose : le Roman. Elle a signé il y a quelque mois son premier récit "Liban " aux mêmes éditions et ceux qui se sont déplacés au dernier Salon international du livre ont dû la rencontrer. " Liban" : 180 pages, 450DA est un récit qui épouse le même temps que la nostalgique "Grenade ". Universitaire, chercheuse, l'auteur a été rencontrée en début de semaine à la librairie Chihab sis à Bab El Oued. Si elle est passée au roman après avoir exploré les terreaux de la poésie et de la nouvelle, "c'est pour se tester, trouver ses cordes " dira-t-elle. Deux personnages algériens dans un Liban fictif : Omar, l'Algérien, Esmet Nour, l'héroïne également. Elle parle donc de sa contrée natale l'Algérie. Mais pourquoi Liban ? Ghebalou semble faire le point entre les violences d'ici et de là-bas. Parler du Liban, explique-t-elle, est une préfiguration de ce qui s'est passé en Algérie. Une écriture exutoire, certes, mais "j'ai besoin de distance géographique pour parler de l'Algérie, parler de l'Algérie à travers des symboles". La violence est omniprésente dans ce roman, les déchirements même si, dira Yamilé Ghebalou-Haraoui, "je n'ai pas trouvé le ton pour parler d'Alger, l'auteur doit être fidèle à la représentation qu'il se fait de la réalité". Eternelle recherche du sens de la vie !