n L'écrivaine Yamilé Ghebalou-Haraoui a présenté, hier après-midi, au siège des éditions Chihab (Alger) son dernier roman intitulé Liban, dans lequel la dimension humaine, a-t-elle souligné, est «essentielle». «Dans mon livre, il y a une grande part de travail documentaire et des clins d'œil au cinéma libanais», a indiqué Ghebalou-Haraoui lors d'une conférence de presse. «Je me suis documentée sur Beyrouth, une ville que je ne connaissais pas, en lisant beaucoup et en visualisant les espaces à partir de cartes postales et de cartes géographiques, afin de donner une certaine réalité au roman», a confié l'écrivaine qui a situé son livre dans le Liban des années 70. «J'ai essayé, à travers ce roman, de poser la problématique de la violence», a expliqué l'universitaire, ajoutant que ce qui ressort de son roman, c'est notamment la «dimension humaine». «Pour moi, la dimension humaine est essentielle. Les événements et les actions narrés dans le roman auraient pu se passer n'importe où», a relevé Ghebalou-Haraoui, précisant que «quelquefois les personnages peuvent échapper à leur auteur et acquérir une certaine autonomie». L'auteur, qui a mis en exergue l'influence des événements sur les sensations et sentiments des personnages, notamment de Omar marqué dès son enfance par la violence, a aussi utilisé une langue poétique, «qui peut mieux rendre les états intérieurs». Parlant de son style, l'écrivaine a indiqué avoir commencé une réflexion sur l'écriture avec son recueil de nouvelles Grenade paru en 2008 aux éditions Chihab, et essayé de montrer que le réalisme «peut avoir plusieurs concepts». Née à Cherchell (W. Tipasa), Yamilé Ghebalou-Haraoui, qui est enseignante au département de français à l'université d'Alger, compte à son actif, outre Grenade , la publication de deux recueils de poésie Kawn (Dahlab éditions, 2007) et Demeure du bleu (Hibr éditions 2009).