Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) ont décidé de maintenir leur mouvement de grève jusqu'à satisfaction de leurs doléances ont indiqué, hier, à Alger, les présidents de ces syndicats. "Nous avons décidé de maintenir la grève ouverte jusqu'à la prise en compte de nos doléances par la tutelle", a indiqué le président du SNPSP, Lyès Merabet, dans un point de presse, annonçant, par ailleurs, que le syndicat prévoit également l'organisation, mercredi prochain, d'un rassemblement national au CHU Mustapha-Pacha. Il a précisé aussi que des sit-in régionaux sont également prévus, "dans le but de faire entendre nos voix", et si aucun écho n'est parvenu, le syndicat des praticiens de la santé menace de squatter la rue. De son côté, le président du SNPSSP, Mohamed Youcefi, s'est dit "outré" par la réaction du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière qui, selon lui, "traite ce dossier à la légère". Selon M. Youcefi, la grève ouverte, à l'échelle nationale, a été suivie, "malgré le silence du ministre et des pouvoirs publics", précisant avoir été reçu par des groupes parlementaires de l'Assemblée populaire nationale (APN). Il s'agit, a-t-il dit, du Parti des travailleurs (PT), du parti du Front de libération nationale (FLN), du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et du Mouvement de la société pour la paix (MSP), ainsi que par le président de la commission de la santé de l'APN. "Ces groupes parlementaires nous ont promis de prendre notre dossier en charge et tenter de trouver des solutions à cette situation avec le ministère", a-t-il ajouté. Les deux syndicats ont, en outre, exprimé le souhait de rencontrer le président du Conseil de la nation et le président de la commission de la santé de cette institution. Par ailleurs, la révision des statuts particuliers et du régime indemnitaire figurent parmi les principales revendications des praticiens de la santé publique, ont indiqué les deux responsables, soulignant qu'un "service minimum sera assuré au niveau des établissements hospitaliers mais en matière de lutte contre la grippe A/H1N1, leurs efforts se limiteront uniquement aux mesures de vaccination". Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière avait appelé dans ce sens, les médecins grévistes à la pondération et à la reprise du travail, estimant que "les efforts de tous sont recommandés dans ces circonstances, tout comme il est essentiel de placer l'intérêt du malade au-dessus de toute considération".