Selon une étude de la Conférence des nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced), les investissements directs étrangers ont chuté de 39%. Une "reprise timide" est attendue en 2010. Alors, qu'ils constituent une conséquence directe de la récession économique, les investissements directs étrangers (IDE) ont chuté de 39% en 2009. Ils se sont élevés à 1.000 milliards de dollars (697 milliards) l'an passé contre 1 700 milliards en 2008, selon les chiffres par la Cnuced. Le repli a été particulièrement marqué pour les fusions acquisitions à l'étranger: -66% à 240 milliard de dollars. Après avoir atteint un niveau record en 2007 (1.900 milliards de dollars), les IDE ont pâti du plongeon des profits des entreprises - quand elles n'étaient pas dans le rouge. "Les bénéfices réinvestis, qui sont normalement une composante relativement stable des investissements à l'étranger, ont été comprimés", explique ainsi James Zhan, directeur de la division investissements et entreprises de la Cnuced. Les IDE devraient atteindre 1.200 à 1 400 milliards de dollars en 2010 et 1 500 à 1.800 milliards de dollars en 2011. Un rebond qualifié de "timide" alors que "les indicateurs du quatrième trimestre 2009 n'ont pas montre de signe de reprise". mais la Cnuced s'attend à ce que "les conditions d'investissement s'amélioreront dans de nombreux pays". Les Etats-Unis restent de loin les premiers bénéficiaires des investissements directs étrangers, avec 135,9 milliards de dollars. Passée de la sixième à la deuxième place, la Chine (90 milliards, soit une baisse de seulement 2% sur un an) devance la France (65 milliards, -36%), la Russie (41 milliards, -41%) et les Pays-Bas (38 milliards). Globalement, les IDE ont reculé de 41% dans les pays développés, "poursuivant leur déclin spectaculaire". Ils ont notamment plongé de 93% au Royaume-Uni. Nouveauté cette année, les investissements dans les pays en développement s'affichent également en baisse (-35% à 405 milliards de dollars). Ils avaient progressé lors des six dernières années. La chute est particulièrement forte pour les pays d'Amérique latine et des Caraïbes, notamment le Brésil (-50%) et l'Argentine (-41%). En Asie, si la Chine a très bien résisté, Hong-Kong (-43%), la Malaisie (-67%) et la Thaïlande (-54%) ont souffert. En Afrique, les IDE ont baissé de 37%. L'ensemble des régions économiques du monde sont touchees par cette baisse, a explique la Cnuced. Les pays développés ont poursuivi sur la pente descendante (- 29% en 2008): le flux des investissements étrangers a reculé de 41% en 2009. Atteints plus tard par le ralentissement économique, les pays en développement et en transition ont commencé à voir baisser leur IED en 2009. Le recul a été de 39%, respectivement 35%. Les pays en tête des entrées IED sont, dans l'ordre les Etats-Unis, la Chine, la France, la Russie, les Pays-Bas et Hong Kong. Seuls les Pays-Bas et la Chine n'ont pas enregistré de baisse de l'IED. Les indicateurs du quatrième trimestre 2009 n'ont pas montré de signe de reprise. Les fusions-acquisitions ont été, en 2009, en baisse de 66% par rapport à 2008. L'année 2010 pourrait voir un timide rebond des ied, annonce la Cnuced, soit remonter à une fourchette de 1200 à 1400 milliards de dollars. Une reprise plus substantielle est attendue en 2011. L'IED avait atteint un niveau record en 2007, à 1900 milliards de dollars.