Les terres arides abritent plus d'un milliard de personnes dans le monde et la croissance démographique de ces régions est plus rapide que la moyenne. D'après les Nations Unies, la croissance démographique mondiale en 2004 était de 1,14% par an; en Afrique, où les terres arides représentent 40% du territoire, la croissance annuelle atteint 2,4%. Associée au changement climatique attendu, cette croissance accélérée soumet les ressources des terres arides à des contraintes toujours plus fortes, pouvant mener à une dégradation des terres et des conditions de vie des populations concernées. Dakar a abrité justement cette semaine un atelier régional technique de validation des " Lignes directrices sur les pratiques de gestion durable des forêts en zones arides d'Afrique sub-saharienne " lancé par la Fao . Dans un contexte de changement climatique et de progression de la désertification, les pays de la zone sahélienne sont confrontés à une baisse de la pluviométrie et aux actions humaines qui ont entraîné une forte dégradation des ressources forestières et des moyens d'existence des populations. C'est fort de ce constat que la Fao et le l'Agence nationale de la grande muraille verte du Sénégal co-organise, à Dakar, un atelier régional technique de validation des " Lignes directrices sur les pratiques de gestion durable des forêts en zones arides d'Afrique sub-saharienne ". Les pratiques de gestion durable des forêts en zones arides sont aujourd'hui devenues " une nécessité vitale ". L'équité demande un renforcement des droits et des responsabilités des utilisateurs par la cogestion des espaces et des ressources. Elle requiert, poursuit-il, que les coûts et les bénéfices du développement soient répartis équitablement en fonction d'évaluations sociales, économiques et écologiques. A l'en croire, l'élaboration de nouveaux systèmes d'agroforesterie et/ou l'amélioration de la gestion et de la conservation des forêts sont essentielles pour conserver la productivité des terres et réguler les processus de dégradation et autres obstacles entravant la pérennité des systèmes agro-forestiers. Les forets dans les zones arides jouent des rôles important .Si elles sont bien gérées, elles peuvent aider à lutter contre la pauvreté . Une réponse vigoureuse, collective et urgente est devenue indispensable pour réduire la pauvreté .Les équilibres écologiques et sociaux de la sous-région sont ainsi remis en cause et l'impact de la désertification déjà très visible, pourrait avoir des conséquences au-delà du continent africain. Les zones sèches nécessitent des stratégies tournées vers l'avenir mais répondant également aux besoins immédiats des populations, notamment dans les régions les plus pauvres. Des interventions directes peuvent être nécessaires, mais les techniques et les connaissances des populations locales doivent être prises en compte. Il peut arriver que des interventions centralisées ne reconnaissent pas la diversité culturelle et environnementale des régions sèches. À l'heure où les changements climatiques risquent de modifier l'environnement plus rapidement et plus profondément que jamais, la capacité d'adaptation grâce aux connaissances et à l'expérience locales peut s'avérer cruciale.