La désertification est définie par la convention des nations unies pour la lutte contre la désertification comme étant « la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches par suite de divers facteurs parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines ». Les conséquences sur l'homme et la nature sont dramatiques et même s'il y a prise de conscience de la part des 191 signataires de la convention, les avancées tardent mais le désert gagne en terrain. D'abord, il est important de souligner que 90% de la population mondiale vivent dans les zones arides et que ces derniers occupent 41% de la surface de la terre. Le cercle par lequel le phénomène de la désertification est vicieux, et par-là même difficilement contrôlable, réside dans le fait que chaque parcelle de terre cultivée finit par être dégradée. Et pour cause, les zones arides deviennent plus arides et la culture de ces terres apparaît donc presque impossible. L'insécurité alimentaire aidant, les populations migrent ailleurs et abandonnent les terres agricoles. Pourtant des solutions existent et doivent permettre d'empêcher la course effrénée du phénomène. Selon les estimations, « la surface totale de terres touchées par la désertification est comprise entre 6 et 12 millions de km2 (à titre de comparaison, le brésil, le canada, et la chine réunis font entre 8 et 10 millions de km2) ». On dénombre plus d'un tiers des terres cultivables abandonné lors de ces 40 dernières. La dégradation du sol cause une perte estimée à 42 milliards de dollars par an. Et cela, sans compter que la population mondiale augmente et ses besoins avec. Par ce fait, environ 60 à 80% de la déforestation à pour origine la recherche de terre cultivable. Les chiffres font peur mais ne dérogent pas à la règle d'être peu illustratif. La détresse humaine, les conflits armés ayant pour cause l'appropriation de terre ont pour dénominateur commun la désertification. Le nombre de mort causé par ce phénomène digne d'un ouragan devrait davantage attirer l'attention. Mais il s'agit là d'un chiffre difficile à établir, la corrélation entre le décès d'un peuple, d'une tribu ou d'un individu et la désertification étant impossible à établir. Des conséquences sont énumérées par les Nations unies et vont être reproduites à la suite. La liste n'est pas exhaustive et ne permet que d'approcher brièvement les problèmes engendrés par la désertification. Il s'agit « de la recrudescence des inondations en aval des cours d'eau, l'altération de la qualité de l'eau, l'alluvionnement des rivières et des lacs, l'envasement des réservoirs et voies de navigations, la perte de moyens de subsistance qui obligent les gens à émigrer ». C'est parce que la désertification est multiple dans ses causes et variée dans ses effets, qu'il s'agit de traiter chacun de ces paramètres pour réduire, voire en finir avec le problème. Par ailleurs, les nations unies insistent sur le fait qu'il est plus facile de prévenir la désertification que d'y remédier. « La pression démographique et les mauvaises pratiques de gestion des terres sont responsables de cette dégradation. Une meilleure gestion des cultures, une irrigation plus méthodique et des stratégies pour procurer des emplois autres qu'agricoles aux personnes qui vivaient dans les zones arides seraient une aide pour résoudre le problème. »