En raison de la crise économique qu'a connue le monde l'année précédente, l'Algérie devrait encourager davantage l'économie fondée sur la connaissance (EFC) (L'école française de comptabilité) basée sur la compétitivité et le transfert de la technologie, et renoncer progressivement au modèle d'accumulation des capitaux, a notamment recommandé, lundi à Alger, un responsable auprès de la Banque européenne d'investissement (BEI). Lors d'une conférence M. Marty Gauquié Henry, directeur liaison de la BEI sur les conséquences de la crise économique mondiale sur les pays méditerranéens, a déclaré que "La solution à long terme, l'avenir de la prospérité de votre pays passe par le développement de l'économie de la connaissance et par l'intégration régionale". D'après cet expert, l'économie de l'EFC est basée sur la croissance dans la productivité, telle entamée par certains pays de la rive sud de la Méditerranée, et qui réside dans le fait d'investir dans des domaines qui ne demandent pas beaucoup de capitaux. Seulement, ce modèle exige des réformes notamment dans l'organisation des transferts de technologies, la promotion de l'innovation du secteur privé, l'investissement dans les systèmes de formation et la spécialisation de l'économie sur certains segments en fonction des avantages et des ressources naturelles disponibles, a-t-il expliqué. A ce propos, le directeur liaison de la BEI, M. Gauquié Henri a estimé que l'Algérie devrait axer ses efforts sur l'investissement dans la compétitivité et abandonner progressivement l'investissement dans l'accumulation du capital, traduite dans certains pays de la Méditerranée par des croissances insuffisantes. "Ces pays n'ont pas été impactés directement par la crise mais par la récession dans l'Union européenne", a estimé ce responsable de la BEI abordant les effets de la crise économique mondiale sur les pays de la Méditerranée, dont l'Algérie. La contamination par les effets de la crise s'est traduite par un affaiblissement des flux externes et de la balance commerciale ainsi que par une baisse des flux financiers des investissements directs à l'étranger et des revenus touristiques. Sur ce point, il a considéré que l'Algérie qui "n'était liée directement au marché financier international s'est protégée des effets de la crise économique mais seulement à court terme, estimant que la solution est d'opter pour une économie de la connaissance", conclut-il. Créée en 1958 par le traité de Rome, la BEI, devenue plus tard la banque de l'UE, a pour mission de contribuer, par le financement d'investissements, à la réalisation des grands objectif de l'UE. Depuis sa création, la BEI a prêté près de 600 milliards d'euros à l'appui de projets dans les Etats membres de l'UE, les pays candidats et les pays partenaires de la Méditerranée. Sonia Chibane