La Commission européenne a accepté hier le plan la Grèce visant à réduire son déficit budgétaire, tout en soulignant que des mesures supplémentaires de baisse des dépenses et de hausse des impôts pourraient être nécessaires pour assurer l'assainissement des finances publiques grecques. La Grèce a convaincu Bruxelles de l'ampleur de son plan. Mais la Commission européenne va la placer sous surveillance. Le Premier ministre grec, George Papandreou, avait présenté de nouvelles mesures budgétaires, dont le gel de la totalité des salaires des fonctionnaires, au dernier moment, mardi soir. La Commission a apprécié, saluant cette démarche. L'approbation de Bruxelles n'est cependant pas un blanc-seing. La Commission "demande à la Grèce d'expliquer les mesures fiscales annoncées et le calendrier de leur mise en place dans les semaines à venir" et "de détailler davantage les mesures qui devront être mises en place en 2011 et 2012". Athènes a enfin obtenu le satisfecit de Bruxelles. La Commission européenne a jugé ce mercredi le plan d'économies grec acceptable. "La Commission partage les objectifs ambitieux de réduction du déficit que le gouvernement grec s'est fixé, ainsi que les mesures budgétaires et les réformes structurelles annoncées dans le programme de stabilité", a-t-elle annoncé dans un communiqué. Athènes s'est engagée à ramener d'ici à 2012 son déficit sous la limite des 3% du PIB fixée par l'Union européenne, contre 13% en 2009. "Nous savons que la mise en oeuvre de ce programme ne sera pas facile... mais nous devons le soutenir", a déclaré Joaquin Almunia, le Commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires lors d'une conférence de presse. La Commission a ajouté qu'elle surveillerait "très étroitement" la mise en oeuvre du plan budgétaire de la Grèce. Le gouvernement grec devrait faire part régulièrement des progrès de ce plan; son premier rapport en la matière est attendu en mai. Athènes sera placé sous haute surveillance et fera l'objet d'une procédure d'infraction pour manque de fiabilité de ses statistiques. Après l'annonce de la Commission, le rendement des obligations grecques redescendait à 6,516% contre 6,742% ce mercredi matin vers 8h30.