Le plan d'austérité mis en place par la Grèce vise à réduire le déficit budgétaire de 11 points de pourcentage du PIB ou 30 milliards d'euros sur trois ans, annonce le ministre grec de l'Economie Georges Papaconstantinou. "Nous sommes tous appelés à faire un choix. Le choix est entre l'effondrement ou un programme de changements structurels. Le gouvernement a décidé de sauver le pays", a déclaré le ministre des Finances. "Aujourd'hui, nous devons donner corps à un programme économique qui prévoie des efforts budgétaires pour réduire le déficit de 11 points du PIB, soit 30 milliards d'euros, à partir d'aujourd'hui et sur les trois prochaines années", a ajouté Georges Papaconstantinou. Parmi les principales mesures annoncées figurent une hausse de 10% des taxes sur certains produits de consommation dont l'alcool, un gel des salaires et retraites du secteur public. Il n'y aura en revanche pas de changement dans les salaires du secteur privé, a précisé le ministre. L'âge minimum de départ à la retraite est fixé à 60 ans. Les investissements publics vont être réduits et un fonds d'aide au système bancaire sera mis en place. Il faut savoir que la Grèce, l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI)sont parvenus à un accord sur l'aide financière à la Grèce qui prévoit de "grands sacrifices durs mais nécessires" pour éviter à la Grèce la "faillite", a affirmé M. Papandreou dans un discours en ouvrant un Conseil des ministres extraordinaire, retransmis à la télévision. Il n'a pas précisé le montant exact de l'aide. Des analystes ont estimé qu'entre 100 et 120 milliards d'euros seraient nécessaires pour sortir la Grèce de la crise. La Grèce et l'UE et le FMI avaient convenu en début-avril sur une aide financière de 45 milliards d'euros à la Grèce, qui sera déclenchée à la demande de la Grèce. La Grèce a demandé le 23 avril le déclenchement de l'aide financière. Entretemps, les notes de dette de la Grèce, du Portugal et de l'Espagne ont été dégradées par l'agence de notation Standard and Poor's, provoquant une crainte de la contagion de la crise dans la zone euro. Il est rapporté que les Grecs, après d'âpres négociations avec des responsables de l'UE et du FMI, ont accepté ce week-end de nouvelles mesures d'austérité en échange de l'augmentation de l'aide financière à la Grèce. Un sommet de la zone euro doit avoir lieu la semaine prochaine pour étudier la crise grecque. Les syndicats et les partis d'opposition en Grèce ont critiqué le gouvernment d'avoir fait un mauvais choix au cours des derniers mois, et appelé à de massives manifestations à travers de la Grèce le 1er mai pour protester contre les mesures d'austérité.