La région du Moyen-Orient et Afrique du Nord, est l'une des régions du monde qui a enregistré l'un des plus faibles résultats en matière d'information et de facilitation des investissement et risque de perdre encore du terrain. En effet, selon les spécialistes de l'investissements de la Banque mondiale, la plupart des gouvernements de cette région, ont mis en place des mécanismes afin d'attirer l'investissement direct étranger (IDE) pour diversifier leurs économies, créer des emplois pour leurs populations jeunes, en augmentation constante et souvent très qualifiées. En revanche, ces mécanismes et freinent la démarche bureaucratique adoptée en matière d'information et de facilitation des IDE qui altère la relation avec les investisseurs potentiels. Par ailleurs, le rapport du Groupe de la Banque mondiale sur l'Indice global de promotion de l'investissement de 2009 fait état de plus de 70% des acteurs de la promotion de l'investissement dans le monde, qui ne sont pas parvenus à répondre de façon optimale aux besoins des investisseurs en matière d'information et de facilitation, passant ainsi à côté d'opportunités, et c'est la région du MO et AN qui occupe la dernière place, et ce, malgré l'existence des opportunités et que la région commence à bénéficier d'une reprise globale avec une croissance du PIB qui devrait atteindre 3,7% en 2010 (contre 2,9% en 2009). Sur le plan de la dynamique des investissements privé de ces pays, M. Mohieldin, Ministre égyptien de l'Investissement, considère que "malgré le rôle croissant du secteur privés dans des économies régionales, le taux d'investissement privé dans des pays du MO et de l'Afrique du Nord atteint seulement la moitié de ce que sont parvenus à atteindre beaucoup d'autres pays qui ont maintenu des taux de croissance élevés ". a-t-il constaté lors du séminaire Invest In MED-Banque mondiale. Cependant, un rapport de l'Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) suggère que les entreprises multinationales maintiennent de fortes perspectives positives d'IDE. Près de 40% envisagent d'augmenter leurs investissements à l'étranger au cours de l'année prochaine et de déplacer leurs investissements des pays développés dans les pays en voie de développement. Comprendre et répondre aux préoccupations des investisseurs demeure capital, alors que les pays de la région se concurrencent pour obtenir une plus grande part d'IDE, et la facilitation de l'investissement peut faire la différence, et c'est dans la même optique que le séminaire intitulé: Gagner en performance pour faciliter l'investissement: leçons à tirer des meilleures agences " qui se tiendra du 9 au 11 février 2010 dans les locaux de l'Agence égyptienne pour la promotion des investissements (GAFI), dont la vice-présidente, Madame Wafaa Soghy, vient de prendre la présidence du réseau Anima, montrera que des outils efficaces existent. Ce seminaire, qui va regrouper quarante décideurs des Agences de promotion de l'investissement du réseau Anima, des chambres de commerce des réseaux Ascame et Eurochambre, et des organisations professionnelles de BusinessMed,va permettre à chacun de mieux comprendre la méthodologie et les enseignements de l'enquête GIPB, de tirer les leçons de l'évaluation de son organisation, d'échanger avec ses pairs et de bénéficier de conseils personnalisés pour définir un plan d'action visant à progresser et à diffuser les bonnes pratiques identifiées. Il faut tout de même souligner que malgré le déclin relativement important des IDE, selon MIPO observatoire d'Anima, il y a cependant des signes importants de rétablissement: 10 projets s'étendant entre 1 et 2 milliards d'euros; 4 mégaprojets de plus de 2 milliards d'euros (par exemple les projets immobiliers de Barwa en Egypte et Maabar en Jordanie). En termes d'annonces, le 4ème trimestre de 2009 est de loin le meilleur de l'année : 182 projets d'IDE, soit un tiers du total annuel. Pour rappel, une grande conférence publique intitulée " Faciliter les investissements en Méditerranée : nouveaux défis" et organisée dans le cadre de la conférence euro- méditerranéenne sur l'investissement , qui s'adressera aux participants et en fera les conclusions. Elle veut très optimiste, prévoyant " la création 40 millions de nouveaux emplois "