Créée en 1964 en tant que mécanisme intergouvernemental permanent, la Conférence est le principal organe de l'Assemblée générale des Nations unies dans le domaine du commerce et du développement. C'est l'élément moteur du système des Nations unies pour le traitement intégré des problèmes de développement et des questions étroitement liées qui concernent le commerce, le financement, la technologie, l'investissement et le développement durable. Ses principaux objectifs sont d'aider les pays du tiers-monde à tirer le meilleur parti des possibilités de commerce, d'investissement et de développement qui s'offrent à eux, à faire face aux problèmes découlant de la mondialisation et à s'intégrer de façon équitable dans l'économie mondiale. Pour atteindre ses buts, la Cnuced déploie plusieurs types d'activités : travaux de recherche et d'analyse, délibérations intergouvernementales, coopération technique, interaction avec la société civile et les entreprises. Le 8 février de cette année, la Cnuced a publié le rapport 2009-2010 ''Trade and Environment Review'' et recommande aux pays en développement de tirer parti de la crise financière et ''des crises interdépendantes que sont la crise climatique et la crise alimentaire'' pour avancer vers une croissance ''propre''. ''L'urgence de la crise'' donne aux gouvernements des 140 pays à faible revenu et pays les moins avancés (PMA) l'occasion de rediriger des ressources vers ''une croissance économique plus efficace, plus écologique, plus équitable et plus durable'', souligne la Cnuced. De tels progrès sont possibles et abordables avec les technologies existantes, s'ils sont basés sur la stratégie idoine et une politique d'incitation volontariste, ''fondée sur des réformes environnementales, sociales et financières cohérentes et associant de nouveaux pôles de croissance verte aux activités créatrices d´emplois et de revenu et à la réforme financière''. L'amélioration de l'efficacité énergétique, des équipements et des ressources, la généralisation de l'agriculture durable ou l'exploitation des énergies renouvelables (ENR) au service d´un développement rural durable peuvent entraîner ''une accélération de la croissance qui, à court et à moyen termes, à des coûts négatifs et des effets rapidement bénéfiques''. Le rapport souligne que les techniques de construction peuvent être adaptées en utilisant des matériaux locaux, ce qui permettrait également de réduire la consommation en chauffage. Il conseille aussi aux gouvernements d'encourager l'agriculture biologique ''qui répond mieux aux besoins des petits agriculteurs''. Le rapport formule en outre 35 recommandations pour surmonter les obstacles institutionnels, économiques et politiques à l'agriculture biologique. Il souligne également l'intérêt de développer les énergies renouvelables dans les pays en développement, notamment les panneaux solaires et les éoliennes, par le biais du microcrédit. ''Le principal obstacle n'est pas le coût de ces mesures mais l'absence de politique d'incitation appropriée, en particulier à l'encontre du secteur privé'', a rappelé la Cnuced en exhortant les gouvernements à avoir un rôle ''beaucoup plus actif'', notamment en encourageant les changements structurels et les progrès technologiques.