La visite de travail et de contact aux Etats-Unis du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, Mohammed Bedjaoui, devait s'achever hier, avec notamment des entretiens avec la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice. Cette visite qui a débuté à New Yord et durant laquelle des contacts avec les hauts responsables des Nations unies étaient programmés, a été l'occasion pour M. Bedjaoui de s'entretenir, notamment, avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le président en exercice du Conseil de sécurité, l'ambassadeur sud-africain, Dumisani Kumalo, les ambassadeurs des pays membres du Conseil et plusieurs autres responsables et diplomates. Le dossier sahraoui a été au centre des entretiens de M. Bedjaoui avec ses différents interlocuteurs. A l'approche du 20 avril, date de la présentation par le secrétaire général devant le Conseil de sécurité d'un rapport sur le Sahara occidental, le chef de la diplomatie algérienne a exposé le point de vue de l'Algérie concernant cette question. Il convient de rappeler, que face à l'impasse dans laquelle se trouve ce conflit, l'Algérie continue de réclamer l'application des résolutions des Nations unies, considérant le dossier comme une question de décolonisation pour laquelle doivent s'appliquer les résolutions pertinentes de l'ONU et recommandant l'organisation d'un referendum d'autodétermination. Une option rejetée par le Maroc qui, ces derniers temps, opère un forcing pour convaincre ses interlocuteurs, notamment onusiens, du bien-fondé de sa démarche visant à imposer un plan d'autonomie au territoire occupé du Sahara occidental. La visite de M. Bedjaoui qui devait donc prendre fin hier s'est poursuivie à Washington où, outre la rencontre avec Mme Rice, pour un tour d'horizon destiné à mesurer les avancées accomplies dans la mise en place de plusieurs actions de coopérations bilatérales, devait être marquée par plusieurs rencontres et contacts avec des responsables américains, entretiens axés principalement sur les relations bilatérales et l'examen de questions internationales d'intérêt commun. Par ailleurs, M. Bedjaoui devait animer une conférence au Centre d'études internationales et de stratégie (Center for strategic internationales studies). Portant sur les relations algéro-americaines et les questions internationales, La conférence devait être une occasion pour le ministre des Affaires étrangères de brosser un large aperçu sur les changements politiques, économiques, diplomatiques, juridiques, sociaux et sécuritaires intervenus ces dernières années en Algérie. Cela devait être aussi l'occasion de réitérer la position algérienne sur nombre de questions internationales, notamment la position de l'Algérie sur les dossiers sahraoui, palestinien et du Moyen-Orient ainsi que le rôle que joue le pays dans l'émancipation de l'Afrique et la défense des questions de développement, d'indépendance et de défense des droits des peuples de la région.