Du côté américain, l'or noir tente de nouveau de s'approcher des 81 dollars frôlés par deux fois les 22 février et hier, 2 mars. Cependant, les stocks US sont tout à l'heure attendus en hausse. Vers 13 heures mercredi, le baril WTI américain livrable en mars progressait de 0,45% à 80,04 dollars, quand le Brent de Mer du Nord de même échéance gagnait 0,40% à 78,49 dollars. On notera que le baril WTI se maintient largement au-dessus de sa moyenne mobile à 50 jours, située à 76,63 dollars, après l'avoir reprise le 16 février dernier. Le pétrole semble principalement tiré vers le haut par la dépréciation que le dollar connaît depuis quelques jours contre l'euro. Contre la monnaie unique européenne, le billet vert perd 0,83% à cette heure - mais 0,91% sur cinq séances pourtant toutes favorables à l'euro - à 1,3659. Le prix du pétrole, qui se négocie en dollars US, a mécaniquement tendance à monter lorsque sa devise de référence se déprécie. D'un point de vue plus fondamental, les stocks américains que l'Energy Information Agency publiera cet après-midi au titre de la semaine précédente s'annoncent pourtant, et une fois encore, baissiers. Le consensus actuel table sur une hausse des stocks de brut proche de 3 millions de barils, une progression significative qui serait aussi la cinquième d'affilée. Les stocks d'essence sont attendus en hausse de 0,3 million d'unité quand ceux de distillats, catégorie qui inclut le diesel et le fuel domestique, devraient se contracter d'environ 1 million de baril en cette 'heating season'. A deux jours de la diffusion des statistiques mensuelles de l'emploi aux Etats-Unis, indicateur très attendu des marchés, le cabinet ADP a indiqué que les destructions d'emplois dans le secteur privé étaient tombées en février à leur plus bas niveau depuis deux ans, à 20'000. Les opérateurs du marché pétrolier espèrent qu'une stabilisation du marché de l'emploi américain se traduira par un rebond sensible de la demande du premier pays consommateur d'or noir, pour l'instant anémique. Le marché attendait surtout pour 15H30 GMT la publication des chiffres sur l'évolution des réserves pétrolières américaines la semaine dernière. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires s'attendent à une progression des stocks de brut de 1 million de barils et d'essence de 700'000 barils. En revanche, ils anticipent une baisse de 700'000 barils des stocks de produits distillés (dont fioul de chauffage et gazole). L'association API, qui représente l'industrie, a estimé pour sa part que les stocks de brut avaient augmenté de 2,7 millions de barils, mais que ceux de produits distillés avaient chuté de 4,1 millions de barils, apportant un soutien aux cours, selon les analystes de MF Global. Le niveau élevé des stocks de produits distillés, qui n'ont pas diminué autant qu'espéré depuis le début de l'hiver, préoccupe particulièrement les analystes.