Les prix de l'or noir (WTI) tentaient de tenir les 72 dollars hier midi, après le mouvement de recul provoqué la veille par des statistiques US décevantes. Ce midi, le baril de référence américain WTI livrable en août grappillait 0,47% à 72,45 dollars quand le Brent de Mer du Nord d'échéance août prenait 0,94% à 72,13 dollars. La légère appréciation du dollar contre l'euro enregistrée à cette heure (+0,20% environ), après notamment une déception du côté des commandes industrielles allemandes, est de nature à réduire la progression du baril. Négocié en dollars, le prix de l'or noir tend à monter quand le dollar baisse et inversement. Notons que les statistiques hebdomadaires des stocks pétroliers américains traditionnellement dévoilées par l'Energy Information Agency (EIA) le mercredi serontn cette semaine, publiées avec un jour de décalage en raison du jour férié de lundi, l'Independence Day. Selon le consensus actuellement disponible, elles sont cependant attendues avec optimisme : les stocks de brut pourraient de nouveau reculer de plus de 2 millions de barils et se rapprocher ainsi des 360 millions d'unités, alors que le taux d'utilisation des raffineries devrait rester stable. "Le baril new-yorkais a grimpé jusqu'à 74 dollars (mardi) avant de reperdre du terrain, pénalisé par la baisse" des Bourses d'actions asiatiques mercredi, commentaient les analystes de Commerzbank. Ce mouvement était d'ailleurs accentué par l'orientation à la baisse des places européennes mercredi. Vers 10H30 GMT, la Bourse de Londres perdait 1,2%, celle de Paris 1,5% et Francfort 1,2%. Autre facteur de pression sur les cours, le dollar se renforçait face à l'euro, qui cotait autour de 1,2560 dollar pour un euro. En effet, l'appréciation du billet vert réduit le pouvoir d'achat des investisseurs munis d'autres devises pour le pétrole vendu en dollar. "L'engouement des marchés (pour le brut) est toujours refroidi (par les inquiétudes qui pèsent sur la vigueur de la reprise mondiale, ndlr), alors un nouveau rebond vers 80 dollars est peu probable en l'absence de facteurs spécifiques", comme une tension de l'équilibre entre l'offre et la demande, expliquait Commerzbank. Ainsi, "les cours du pétrole pourraient rester englués dans le bas d'une fourchette de 70 à 80 dollars, même si une brève incursion sous ce niveau est possible", notamment en cas d'une baisse marqué de la demande américaine, prévenaient les analystes. Le marché sera donc particulièrement attentif au rapport hebdomadaire sur les stocks et la consommation américaine de pétrole, publié jeudi avec un jour de retard en raison de la Fête de l'indépendance. Les analystes interrogés par Dow Jones Newswires s'attendent à ce que le Département américain de l'énergie (DoE) annonce pour la semaine achevée le 2 juillet une baisse de 1,8 million de barils des stocks de brut, et de 100.000 barils des stocks d'essence, mais une hausse de 1,7 million de barils des stocks de distillats (dont le gazole et le fioul de chauffage). Par ailleurs, les opérateurs devraient de nouveau concentrer leur attention cette semaine vers le golfe du Mexique, où une deuxième tempête tropicale pourrait se former, après le passage d'Alex. Selon le centre national des ouragans américains, il existe une probabilité de 40% qu'une zone de basse pression, située au nord-ouest de la péninsule mexicaine du Yucatan, ne se transforme en cyclone tropical dans les 48 prochaines heures.