Dans le rapport, intitulé : “Aide, annulation de la dette et développement en Afrique”, la BAD a identifié l'Algérie (classée première) comme un des quatre pays d'Afrique ayant le potentiel et la capacité d'accentuer la croissance et le développement d'autres économies sur le continent. L'Afrique du Sud, le Nigeria et l'Egypte sont les trois autres pays. "L'Afrique du Sud, l'Algérie, le Nigeria et l'Egypte (SANE) représentent plus de la moitié du Produit intérieur brut (PIB) total de l'Afrique", a déclaré la représentante résidente de la BAD au Nigeria, Sipho Mayo. "Ce groupe de pays dispose de quatre avantages comparatifs pour devenir un pôle de croissance régional pour l'Afrique à savoir, ses ressources, sa géographie, la taille de son marché et sa population. Le défi à relever est d'améliorer la productivité des investissements et le climat des affaires tout en renforçant les capacités humaines", a-t-elle ajouté. Sur la situation des pays africains par rapport aux OMD, le rapport a déclaré qu'aucun des pays africains ne va atteindre tous les OMD, l'Algérie, le Botswana, le Cap-Vert, l'Egypte, la Namibie et la Tunisie sont sur le point d'atteindre cinq de ces objectifs. Le Burkina Faso, le Tchad, la Côte d'Ivoire, l'Ethiopie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Niger et la Somalie ne vont probablement en atteindre aucun. Le rapport indique que la plupart des pays, dont l'Algérie, vont atteindre les objectifs en matière d'éducation primaire, à l'exception de l'Angola, de la République centrafricaine, du Tchad, de Djibouti, du Niger et du Soudan. La Tunisie occupe la quatrième position en matière de financement global et dans les politiques des pays africains. La Tunisie est devancée par les Iles Maurice en troisième position qui est elle-même, devancée par le Botswana, alors que le géant sud-africain occupe le sommet de ce classement. L'étude de la BAD, à l'instar de toute autre étude élaborée par cette institution, prend en considération différents aspects et performances économiques; les échelons de cette étude sont respectivement la gestion économique, les politiques structurelles, les politiques d'intégration, l'égalité sociale et la gestion des institutions du secteur public. Le rang de chaque pays est estimé à l'échelle de six. La Tunisie a eu une note de 3 point pour ses performances de commerce et son intégration régionale, 3.5 points pour le secteur financier, les performances de la Tunisie en matière d'environnement de régulation commerciale ont été récompensées par 4.5 points pour avoir une moyenne de 3.67, dépassée ainsi par le Maroc qui en a eu 4 points. La dernière phase de cette étude met l'accent sur la gestion des institutions du secteur public, où la Tunisie a eu 4 points pour la gouvernance de bases des droits de propriétés, 4.5 pour les performances de la qualité budgétaire et la gestion financière, 4.5 pour l'efficacité en matière de mobilisation des revenus et 4.5 pour la qualité de l'administration publique ; mais c'est au niveau de la transparence, de la comptabilité ainsi que le niveau de la corruption dans le secteur public que la Tunisie n'a obtenu que 3.0 points ce qui a influencé sa moyenne pour qu'elle ne dépasse pas les 4.10 et sur sa moyenne en général pour ne pas dépasser 4.28 et par conséquent obtenir la quatrième position. L'Afrique du Sud ainsi que le Botswana ont obtenu 5 point, le Maroc a eu pour sa part 4.5 points.