La fin du débrayage des enseignants, intervenu suite à une décision de justice et aux mesures dégagées par le ministère de l'Education nationale appelant les grévistes à reprendre le travail sous peine de sanction en application des textes relatifs à la relation de travail, ont été des arguments assez forts pour que la majorité des enseignants reviennent à la raison. Les appels du ministre de l'Education nationale, relayés par les associations de parents d'élèves et la société civile ont porté leurs fruits. Ils s'inscrivent dans une logique raisonnable et sont une autre perspective allant dans le sens de la dynamique de la revalorisation du travail, des salaires et du pouvoir d'achat de cette catégorie de travailleurs, qui a la lourde mission et la tâche de préparer les générations futures. Au regard de la gravité de la situation et de l'enjeu néfaste pour le suivi pédagogique des élèves des trois paliers, le ministère de l'Education nationale a choisi d'adopter une démarche responsable, considérant qu'il serait assez dangereux de laisser-faire et qu'il fallait à tout prix préserver au nom de la loi les conditions normales de reprise des cours et de l'essor de l'école algérienne. Il était d'autant plus nécessaire que la justice soit saisie de ce dossier, le secteur de l'enseignement dans son ensemble s'acheminait vers une crise sans précédent. Il fallait que les deux parties se conforment à la loi et à sa stricte observance nul ne peut s'écarter des règles immuables de la justice et de l'ordre naturel le plus avantageux pour les élèves.. La réaction de certains syndicats autonomes qui ont poussé à cette grève regrettable, qui a paralysé tout le secteur et mis en doute parents et élèves au niveau des trois paliers de l'enseignement, a été mal appréciée par la société aspirant à plus retenue et de sagesse dans le cadre d'un dialogue organisé. Les effets pervers de ces grèves à répétition ont pris le pas sur l'objectif principal prôné par le ministère de tutelle à savoir la concertation et le dialogue dans l'intérêt de tous. Une fois encore, ce sont les élèves qui ont subi les conséquences les plus graves de ces récurrents arrêts de cours. Toute la philosophie et le vocabulaire mis en exergue par M. Benbouzid pour ramener les grévistes à la raison et renoncer à leurs actes jugés illégaux par la justice, sont un témoignage du gouvernement à ne point permettre de compromettre un "droit constitutionnel consacré par le peuple algérien". Le gouvernement en s'appropriant le dossier des revendications socio-professionnelles du secteur de l'éducation nationale en ayant aussi les moyens de ses ambitions et d'autres dispositions à la valorisation de la fonction du "maître d'école" s'est dit une fois plus ouvert au dialogue, en dehors de toute surenchère, notamment la prise en otage de l'avenir scolaire des enfants. Et pour preuve, les enseignants et les autres catégories de personnels du secteur de l'éducation nationale vont commencer à partir du mois en cours à absorber une enveloppe financière de 420 milliards de dinars au titre de la masse salariale découlant de la nouvelle grille des salaires, la régularisation des arriérées, le paiement de la prime de rendement à 100% tous les trois mois etc.