L'assemblée populaire nationale APN, sensée être un lieu où, les questions ayant trait aux préoccupations de la population sont évoquées, des solutions trouvées. Hélas, la masse populaire constituant la voix du peuple, n'est pas convaincu de l'utilité de cette assemblée, qui est réduite à sa seule fonction d'enregistrement. En effet, on reproche souvent au députés de ne s'occuper que des questions liées à leurs privilèges et conforts, au détriment des revendications sociales légitimes. L'hémicycle a brillé par sa oisiveté durant les deux dernières sessions (printemps et automne), avec seulement 14 propositions de loi. Pourtant, à chaque ouverture de session, l'APN adopte un ordre du jour, riche en propositions et projets de loi. Ajouté à cela, la scène nationale est truffée d'événements et de maux qui exigent qu'on jette un œil dessus, notamment, la souveraineté nationale qui a été mise à mal, par des propos de certaines personnalité diplomatiques étrangères, qui résonne comme une ingérence dans les affaires du pays. Face à cette situation, deux parlementaires se sont exprimés hier sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale. Le député Ramdhane Taazibt du parti des travailleurs PT, en dressant le bilan des activités de l'assemblée, a reconnu le déficit en matière d'initiatives de la part des parlementaires notamment, sur les questions auxquelles l'exécutif est confronté. Allusion faite, entre autres aux nombreux dossiers du front social, mais aussi, les problèmes d'ordre diplomatiques, à l'instar des réactions violentes des partenaires économiques de l'Algérie sur les mesures prises par les pouvoirs publics pour protéger l'économie nationale, l'inscription de l'Algérie sur la liste des pays à risques et le tort causé à l'économie nationale suite à l'entrée en vigueur de l'accord d'association Algérie-UE. Sur ses questions le parlementaire déplore l'absence de réactions de l'assemblée nationale, en reconnaissant que cette dernière, n'est pas sur la même longueur d'onde avec les préoccupations du citoyen. Dans ce sens, il dira que c'est dans ces questions là que " le parlement doit appuyer le gouvernement ". Ainsi il n'y a pas de fumée sans feu, il faut qu' il y est une raison à la décadence de cette institution où sont conçu les réponses aux problèmes de la société. A cet égard, il indexe les partis de la majorité qui ne font rien pour initier des débats sur les dossiers pertinents, mais aussi le blocage par l'exécutif de certaines initiatives. De son coté, M. Seddik Chiheb, député RND et ex-sénateur, semble plutôt satisfait du rendement de l'hémicycle. " 14 propositions de loi ce n'est pas rien, et les députés font ce qu'ils peuvent " a-t-il fait remarquer. Cependant, il met en relief les réalités du terrain, en le qualifiant de "miné" pour justifier le déficit de l'APN, en donnant comme illustration ; la situation du député ne peut être reçu par un wali, qu'après ce que le premier ministre intervienne à travers une directive. Toutefois, les deux parlementaires sont unanimes quant à la question de réviser la organique et le règlement intérieur de l'assemblée. A ce sujet le député RND estime que la volonté de reconsidérer, ces deux textes existe, en soulignant que la " priorité doit être accordée au règlement intérieur " a-t-il insisté. Par ailleurs, la proposition de loi relative à la criminalisation du colonialisme, a été évoquée durant ce débat. Les deux députés, reconnaissent que cette initiative n'est que l'expression de la volonté du peuple algérien à condamner le colonialisme abjecte. " Nous sommes en phase avec les préoccupations de la société et cette proposition de loi, est la15e avalisée par le bureau et elle suit son cheminement " s'est réjouit M. Chiheb. Et sur les conséquences que peut induire l'approbation de cette loi, M. Taazibt s'est contenté de dire que l'essentiel c'est qu'elle ne doit pas toucher pas aux relations diplomatiques " la suite personne ne la connais " a-t-il conclu