L'écrivain et académicien espagnol, Miguel Delibes, considéré comme le "patriarche des Lettres espagnoles" de l'après-guerre civile (1933-1936), est décédé vendredi à 89 ans, à son domicile à Valladolid (centre de l'Espagne), ont annoncé les médias espagnols. Son état de santé avait empiré ces derniers jours depuis qu'il a été opéré ces dernières années d'un cancer, juste après avoir publié "L'Hérétique" (1998), son dernier roman. Il est l'auteur de plusieurs œuvres comme "El camino" (Le chemin) (1950), "La sombra del ciprés es alargada" (L'ombre du cyprès est allongée) (1948), "Un mundo que agoniza" (Un monde qui agonise) (1979) et "Las ratas" (Les rats) (1962), pour lesquelles il a reçu de nombreux et prestigieux Prix en Espagne. Né à Valladolid en 1920, l'écrivain souffrait d'un cancer, selon la Radio nationale espagnole. Il est mort chez lui vers 6 heures, entouré de ses proches, a précisé la radio. Auteur de "L'étoffe d'un héros", il avait reçu en 1993 le prix littéraire Cervantes 2009, considéré comme le "Nobel" des lettres hispaniques. L'écrivain espagnol Miguel Delibes (lié par son grand-père au compositeur français) avait intégré l'armée nationaliste et dirigé le quotidien El Norte de Castille avec l'aval franquiste. Il est considéré comme un des grands noms de la littérature de l'après-guerre civile (1936-1939). Il avait aussi obtenu en 1991 le Prix national des lettres espagnoles.Son œuvre abondante reflète les changements de l'Espagne de l'après-guerre civile. Son premier roman, L'ombre du cyprès est allongée, est l'histoire d'un orphelin meurtri par son éducation. L'Hérétique, l'une de ses dernières œuvres, est une fiction historique sur le mouvement protestant, né puis poursuivi à Valladolid, sa ville, au centre de l'Espagne. Une dizaine de ses livres ont été adaptés au cinéma, et son œuvre a été traduite dans une trentaine de langues.