Pas moins d'une douzaine de films dont le très attendu, " Mouloud Feraoun " de Ali Mouzaoui seront en lice pour "L'olivier d'or", à l'occasion de la dixième édition du festival du cinéma amazigh ouvert hier à la maison de la culture de Tizi Ouzou. Ce festival qui se poursuivra jusqu'au 20 mars prochain et qui donne une large part à la commémoration de la disparition de Mouloud Feraoun a trié 12 films parmi les 73 visionnés par le comité de sélection, selon les organisateurs de cette manifestation. Ces derniers tablent sur une participation de 250 festivaliers, dont des cinéastes nationaux et étrangers, des acteurs, des critiques et autres professionnels du 7e art. D'ailleurs pour commencer, l'oeuvre romanesque de Mouloud Féraoun "La terre et le sang" et sa vie ont été, dimanche à Tizi Ouzou, au centre des débats d'un colloque sur cet écrivain humaniste qui "a mis sa plume au service de la cause nationale". Le mérite de l'auteur de "La terre et le sang" est "d'avoir fait épanouir une idée de la Kabylie, une Kabylie vue de l'intérieur par l'un de ses fidèles fils", a estimé Zoubeida Mameria, représentante du ministère de la Culture, soulignant que "ce mérite réside également dans le fait d'avoir contribué, de façon décisive, à créer les conditions d'identification d'un peuple et d'une patrie, l'Algérie, à une période où on n'existait pour personne". Autrement dit, a-t-elle poursuivi, l'écrivain, "a mis sa plume au service de la cause nationale", pour "révéler à la conscience générale, l'existence d'une entité humaine complètement ignorée par le reste du monde, en peignant la condition des siens d'une manière experte et empreinte d'humanité". Par ailleurs, l'enseignement et la formation étaient la raison d'être et de vivre de l'écrivain Mouloud Feraoun, dont on commémore lundi le 48e anniversaire de son assassinat par l'OAS le 15 mars 1962, a indiqué son fils Rachid. "Mon père a passé toute sa vie dans le milieu de l'éducation et occupé successivement le poste de maître d'école, de directeur et d'inspecteur. Son véritable métier était éducateur pas écrivain. L'écriture venait en second plan chez mon père, bien après l'enseignement", confie Rachid, fils de l'auteur de plusieurs ouvrages notamment "Le fils du pauvre", roman dans lequel il met en exergue son amour pour l'instruction.