Depuis quelques temps déjà, le citoyen assiste impuissant à la hausse de la mercuriale. La pomme de terre qui ne veut pas descendre en dessous de 40 DA, même chose pour la tomate. Pour les haricots verts et les petits pois, les prix dépassent les 100 DA le kg. Un peu partout en Algérie, il a été enregistré une flambée des prix sur les marchés. En effet, les prix des fruits et légumes ont connu une hausse notable sur les marchés du pays avec l'arrivée de la vague de froid. Pratiquement, aucun produit n'a été épargné par cette augmentation. Les oignons, ce qu'il y a de moins cher d'habitude sur le marché, sont proposés dans certaines régions à 50 DA le kg. La tomate, la pomme de terre et les salades vertes ont enregistré la même courbe ascendante puisqu'elles sont cédées respectivement à 50 DA, 60DA et 50 DA. Les prix ont du mal à se stabiliser, c'est le moins que l'on puisse dire. Des experts incombent cette situation qui pénalise le consommateur, il faut le dire , à l'anarchie qui règne dans les marchés de gros particulièrement ceux des fruits et légumes . En effet, le marché des fruits et légumes en Algérie reste dominé par le marché parallèle où sont écoulés 60% des 8,5 millions de tonnes disponibles sur le marché national. Ces quantités ne passent pas donc par les infrastructures officielles. Elles sont écoulées soit sur le marché parallèle, soit directement aux collectivités ou aux industries de transformation. Or, les marchés de gros de fruits et légumes sont des espaces privilégiés pour organiser les flux physiques et la régulation des prix sur le marché national. Ce constat a été dressé il y a deux jours par le directeur général de la régulation et de l'organisation des activités au ministère du Commerce. L'Algérie ne dispose que de 42 marchés de gros opérationnels. Sur ces 42 structures, seules 3 seulement peuvent être considérées comme des marchés de gros. Il s'agit de celui de Hattatba à Tipasa, de Mostaganem et celui de Constantine. Pour la capitale, il faudra attendre encore. Ces marchés demeurent insuffisants si l'on veut couvrir et organiser le maillage de tout le territoire national, avouera le représentant du département ministeriel de Djaâboub.Le gouvernement a adopté le projet de réalisation de 50 infrastructures en Algérie scindées en trois types. Quatre sont des marchés de gros à vocation nationale. L'un sera installé dans la région d'Annaba, un deuxième dans les Hauts-Plateaux, un troisième à la Mitidja et un quatrième à El-Kerma, près d'Oran. Il est prévu également 21 marchés de gros d'intérêt régional pour couvrir trois ou quatre autres wilayas. 25 autres auront une dimension locale pour répondre aux besoins des détaillants et des petits producteurs et faire face à la demande des citoyens. D'ici là, le consommateur reste le seul à payer les pots cassés. De ce fait, on préconise l'implantation dans les communes et les cités à forte densité de ces infrastructures commerciales de types marchés de détail et marchés couverts et de proximité pour résorber toutes les activités qui s'exercent dans le cadre informel.