Un des objectifs de nos éditeurs, aujourd'hui, est d'ouvrir des perspectives au partenariat. La 27e édition du Salon international du livre de Paris, a ouvert ses portes ce vendredi, au parc des expositions Porte de Versailles. Il a été inauguré par le Premier ministre français, Dominique De Villepin. Quelque trente éditeurs algériens y participent en s'assignant un double objectif, à savoir faire connaître leurs produits et lier des contacts professionnels en perspective de relations partenariales. En effet, une de leurs prérogatives majeures, actuellement, est de s'ouvrir à la coopération avec ces étrangers pour une meilleure prise en charge du segment de l'édition en Algérie, qui peine de plus en plus à s'imposer, excepté lors des quelques occasions exceptionnelles et temporaires comme l'«Année de l'Algérie en France» ou encore «Alger, capitale de la culture arabe» qui vient de publier une nouvelle fournée de livres. Une centaine en langue arabe qui seront distribués dans les bibliothèques et autres. Des livres d'histoire, de patrimoine culturel, de littérature, de sciences et technologies, des revues spécialisées en anthropologie sociale et culture, en économie et développement, en art culinaire, autant de disciplines qui sont reflétées à travers les nombreux titres, dont une partie représente des nouveautés, seront exposés dans ce salon prestigieux. Outre l'exposition qui réunit au Parc des expositions de Porte de Versailles plus de 1200 exposants parmi lesquels 300 participants venus de nombreux pays, les éditeurs algériens accompagnent leur participation par d'autres activités. Il est prévu, à ce titre, des séances-dédicaces par une vingtaine d'auteurs algériens au stand «Espace Algérie», ainsi qu'une conférence-débat qui a été animée hier sur le thème: «L'écriture (au pluriel) d'Algérie» avec la participation d'auteurs algériens. En plus de l'«Espace Algérie», qui regroupe 24 maisons d'édition, plusieurs autres éditeurs et organismes du livre occupent des stands individuels, renforçant ainsi la participation algérienne au sein de ce carrefour des amoureux du livre, ouvert aussi bien au grand public qu'aux professionnels de la sphère éditoriale. «Terrasse politique», un lieu de débats sur les sujets de société, «Petite édition», «Plate-forme numérique», sont des animations au programme du Salon. L'Anep présente une centaine de titres, soit près de cinq cents exemplaires, dont la collection Les Voix anticolonialistes et celle de la «Pensée politique algérienne de 1830-1962» préfacées par le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, M.Boucenna, directeur de cette entreprise nationale, relèvera que la participation algérienne à ce salon de Paris «connaît une nette amélioration du point de vue de l'organisation, par rapport aux éditions précédentes, grâce aux éditeurs». Le même constat a été souligné par M.Saïd Yassine Hannachi, directeur de la maison d'édition Media-Plus installée à Constantine. «La participation algérienne est marquée, lors de cette édition, par plus de rigueur, de qualité et d'organisation. En plus de ce stand Espace Algérie, qui regroupe 24 maisons d'édition totalisant 376 titres, avec une dizaine d'exemplaires pour chaque titre, l'Algérie est représentée par d'autres éditeurs disposant de stands individuels», a-t-il déclaré et d'ajouter: Parmi les titres que je présente lors du Salon, je citerai «Le guide d'Algérie: paysage et patrimoine» et «Si Souf m'était conté». Ce sont des ouvrages qui ont reçu une large audience en Algérie et reflètent la beauté du pays. Mais pour assurer une très large diffusion de notre produit, il est nécessaire de nouer des liens professionnels avec des éditeurs étrangers, et c'est tout le sens qu'on donne à notre présence lors des différents salons internationaux à l'exemple de celui de Paris, a ajouté M.Hannachi. Cet avis est partagé par Karim Cheikh, responsable de la maison d'édition Apic, selon lequel. «Le partenariat recherché par les éditeurs algériens vise notamment la coédition et la diffusion du livre algérien pour mieux le faire connaître». Pour M.Iguerb Mohamed, responsable de la distribution à l'Enag, «l'objectif premier n'est pas commercial, mais de développer cette relation de partenariat en terme de diffusion, de coédition ou de cessation des droits». L'entreprise nationale des arts graphiques (Enag) a déjà franchi ce pas puisqu'un projet «est en bonne voie avec la maison d'édition française Delagrave spécialisée dans le manuel scolaire et technique», a indiqué Mme. Nouara Houcine, directrice des éditions au sein de cette entreprise. Un deuxième projet est en cours avec un autre éditeur français, selon les représentants de l'entreprise au Salon. Cette 27e édition, qui se poursuivra jusqu'au 27 du mois en cours, met à l'honneur la littérature indienne à l'occasion du 60e anniversaire de l'indépendance de l'Inde. Avec 185.000 visiteurs et plus de 1200 exposants (l'édition 2006), constitue l'un des plus importants rendez-vous internationaux consacrés au livre. Une occasion aussi de prendre exemple pour une meilleure organisation du salon national ainsi qu'international du livre qui se tiennent chaque année chez nous et qui souvent font couler beaucoup d'encre...