Le développement de l'aquaculture est une priorité. Dans ce sens, une rencontre a été consacrée, mardi à Oran, à l'évaluation d'un plan de développement de l'aquaculture. Il en ressort ainsi, qu'une trentaine de plans d'eau ont été retenus pour l'ensemencement d'alevins dans la wilaya d'Oran. Il s'agit de 27 bassins d'irrigation agricoles, des deux lacs Télamine (Gdyel) et Dhayat Morsli (Es-Sénia) et la retenue collinaire de Beggoug (Aïn El Kerma) qui ont été recensés comme plans d'eau susceptibles d'être ensemencés en alevins d'eau douce et saumâtre. Ces milieux ont été identifiés et valorisés parmi 83 zones humides, 14 retenues collinaires et une dizaine de lacs naturels, d'oueds et d'embouchures, a-t-on signalé. Comme première action, il sera procédé prochainement à des analyses physicochimiques et bactériologiques, a indiqué la responsable du service aquaculture de la direction de la pêche et des ressources halieutiques, Mme Fatiha Fethi. Selon le responsable de l'inspection vétérinaire de la wilaya d'Oran, M. Mohamed Kébir, les critères d'analyses de la qualité biologique des eaux et des espèces qui composent ces milieux sont indispensables avant tout lancement d'opération de peuplement. Une représentante de la direction de l'environnement de la wilaya, Mme Mazouz, a souligné que Dhayat Morsli, s'étendant sur une surface de 150 hectares avec un niveau d'eau jugé acceptable pour le développement de l'aquaculture, subit néanmoins quelques problèmes de rejets des eaux usées. En ce qui concerne le lac Télamine, il est pris en charge dans le cadre du développement côtier, a-t-elle affirmé, assurant que l'étude, en voie de finalisation, a été confiée à un bureau d'études européen. Après prospection du site, la retenue de Beggoug (Aïn El Kerma) dans la daïra de Boutlélis est concernée par une opération de déviation des rejets des eaux usées, a-t-elle ajouté. La zone humide d'Oum Ghellaz, située dans la zone de oued Tlélat, a été proposée comme zone d'expansion touristique par la direction du tourisme qui vient d'engager une étude pour son aménagement, a affirmé une de ses cadres, Mme Fatima Hamida. Le directeur de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya, M. Mokrane Benissaad a souligné de son côté qu'un dispositif de financement triangulaire entre les banques, l'Ansej et les promoteurs existe pour prendre en charge des actions d'investissement dans le domaine d'aquaculture. Il a annoncé, à l'issue de cette rencontre, à laquelle ont pris part des représentants des directions des services agricoles, de l'environnement et du tourisme, la tenue au mois de mai prochain des journées d'information sur le développement de l'aquaculture.