Nos rares salles de cinéma seront dynamiques ces jours ci ! Alors que le festival du film francophone se clôture aujourd'hui, la semaine du film turc, a débuté ce lundi à Riadh El feth. Sept jours pour les deux rencontres cinématographiques qui ont mis à l'affiche respectivement dix huit oeuvres tous genres confondus, et autant pour la Turquie qui de plus en plus, est en train d'améliorer et d'imposer son cinéma dans l'univers très global du 7ème art. Alors que le festival francophone est presque devenu un rendez-vous régulier avec ses trois éditions, la semaine du film turc est une première. Initié par l'ambassade de Turquie à Alger, en collaboration avec le ministère de la Culture et l'Office Riadh El Feth, le bal de cet événement inédit a été ouvert avec " Mon Père et mon Fils ", un film paraphé en 2005 par Cagan Irmak qui était présent pour l'ouverture. Un film qui a d'ailleurs arraché des larmes au public avec ce récit poignant sur un fond d'événements dramatiques. " Sept ans après la mort de sa mère pendant le coup d'Etat de 1980, le petit Deniz part en voyage pour la ferme de son grand-père. Ils ne se sont jamais rencontrés parce que son père et son grand-père sont brouillés depuis des années. Hüseyin Efendi avait répudié son fils en apprenant qu'il s'occupait de politique au lieu de ses études. Pourtant, Sadik retourne chez son père pour lui confier Deniz dont il ne peut plus s'occuper. Dans cette ferme, Deniz se trouve au milieu d'une famille bruyante, originale et nombreuse : oncle, tantes, grand-mère, grand-père et bonnes... Dans son village, Sadik réfléchit sur la Turquie pour laquelle il a lutté, sur son ex-petite amie qu'il avait quittée et sur lui même. L'enfant réconciliera son grand-père et son père ". Voici donc le récit de ce drame familial. Deux autres films du même réalisateur seront également à l'affiche de ce rendez-vous : il s'agit de " Toutes les choses sur Mustafa " (2003) et " L'homme solitaire " (2008). Irmak est connu également pour ses six feuilletons qui ont remporté un franc succès en Turquie, notamment l'incontournable " La maison des vignes " ou encore " La maison des cauchemars. " Un autre réalisateur qui est entrain de s'imposer dans ce pays des ottomans, s'appelle Nuri Bilige Ceylan. Il était lauréat du titre de meilleur réalisateur lors du festival de Cannes 2008 et même récipiendaire du grand prix en 2003 avec son film " Lointaine ", dont la projection est prévu durant cette semaine. Les 18 films programmés seront projetés en version originale, mais seulement cinq seront sous-titrés en langue arabe, quatre en langue française et neuf en langue anglaise. L'entrée est libre et la cadence des projections sera de une par jour. Ayant constaté le vif intérêt qu'ont suscité certains téléfilms chez le public algérien notamment, " Mohaned ", l'ambassadeur de Turquie à Alger, Ahmed Necati Bigali, a voulu approfondir cette relation avec un rendez-vous cinématographique premier du genre. " Depuis quelques années, à travers le monde arabe, nous constatons un intérêt particulier pour les feuilletons turcs. Cependant, le cinéma turc, qui a également réalisé un progrès remarquable ces derniers temps, n'est pas assez connu par le grand public algérien. " dira t-il. De plus, l'ambassadeur a annoncé une série d'activités et d'échanges culturels entre la Turquie et l'Algérie dont deux semaines culturelles algériennes prévues en automne prochain à Ankara puis à Istanbul, et une autre turque à Alger pour 2011. Dans deux ans, il est question selon l'ambassadeur d'ouvrir un Centre culturel turc à Alger.